Un certain…

Blaise Pascal, ce génie total

Blaise Pascal aurait pu avoir 400 ans ce 19 juin 2023, mais il n’a vécu que 39 ans… Né en 1623 dans la ville de Clairmont, devenue Clermont-Ferrand, il est un des plus grands génies de l’histoire.

Dans le domaine scientifique, il ne cesse d’ouvrir de nouveaux chantiers. Parmi ceux-ci, trois inventions majeures vont bouleverser l’histoire des sciences modernes alors naissantes : le calcul des probabilités, ses expériences sur le vide et la conception de la première calculatrice.

Dès l’âge de 16 ans, le jeune Blaise commence à travailler sur ce qui deviendra la géométrie « projective », qui traite des « coniques », c’est-à-dire des courbes planes algébriques, et formule même un théorème devenu célèbre.

À partir de 1650, Pascal s’intéresse au calcul infinitésimal et aux suites de nombres entiers. Il est surtout le fondateur du « calcul des probabilités » avec son collègue, le mathématicien Pierre Fermat (1607-1665) qu’il n’a pas rencontré, mais avec lequel il a correspondu.

Pascal fut aussi un physicien de premier plan. Il joue un rôle crucial dans la célèbre « querelle du vide » qui oppose de nombreux savants dont la plupart supposent l’existence d’une matière invisible pour refuser l’idée du vide.

Contre eux et contre l’Église, il défend l’existence du vide et la pesanteur de l’air. « La nature, dit-il, n’a aucune horreur pour le vide », qui s’explique par les seuls effets du « poids de l’air », ce qu’on appellera par la suite la « pression atmosphérique ».

Pour prouver l’existence du vide, Pascal réalise, en septembre 1648, sa fameuse expérience dite « des liqueurs », c’est-à-dire des liquides, au Puy-de-Dôme. Il montre, devant des curés et des savants, que la hauteur du mercure dans un tube diminue lorsqu’on gravit la montagne, établissant ainsi que la pression atmosphérique au sommet est inférieure à celle de la ville de Clermont.

En 1642, Pascal a suivi son père à Rouen, et, pour l’aider à faire ses calculs, il imagine une machine arithmétique capable de réaliser mécaniquement les quatre opérations arithmétiques élémentaires. C’est l’invention de la première calculatrice, la « pascaline ».

Il en construira une vingtaine d’exemplaires pour toujours l’améliorer. « La pascaline est rudimentaire, précise Dominique Descotes, cela permet les quatre opérations de base et, éventuellement, la racine carrée sur des opérations de calcul simples ; mais il s’agit pour Pascal d’imiter une science logée dans le cerveau humain par des moyens mécaniques. »

On a pu voir dans la pascaline l’origine de la machine à calculer programmable inventée, au XIXe siècle, par le Britannique Charles Babbage (1791-1871), elle-même prélude à l’ordinateur contemporain.

À ses multiples inventions scientifiques, Pascal a su ajouter la philosophie et la pédagogie des mathématiques


Anna Musso. Source (Extraits)


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