Poutine n’a pas seulement du pétrole. Il a aussi des idées…
A défaut de pouvoir poursuivre son petit business avec les Occidentaux, il a déniché de nouvelles routes pour vendre ses hydrocarbures. Où ça ? Vers… les pays du Golfe !
La chose peut paraître surprenante. L’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis ne sont pas en manque d’or noir, loin de là. Le royaume saoudien est, en effet, le troisième producteur de brut au monde, derrière les Etats-Unis et la Russie, et les réserves pétrolifères des Emirats font partie des dix plus importantes de la planète.
Pourtant, selon Kpler, fournisseur de données sur les matières premières, les exportations de pétrole russe vers l’Arabie saoudite ont triplé en 2022, atteignant le chiffre record de 60 millions de barils. Désormais, le brut russe représente 10 % des produits stockés dans les Emirats (« L’Opinion »-« WSJ », 20/4). Au grand mécontentement des Américains…
Les pays du Golfe se moquent des sanctions américaines et européennes destinées à réfréner les appétits guerriers de Poutine. Tout ce qui les intéresse, c’est d’acheter les barils ruskov soldés pour les revendre au prix du marché. En signant au passage une très grosse plus-value.
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C’est tout de même une moins value pour Poutine qui doit d’abord blanchir son pétrole. Mais ça montre bien que les USA ne sont plus maîtres du jeu, et le cocu dans l’affaire c’est l’UE, du moins la partie qui respecte l’embargo car Hongrois et Roumains importent toujours des hydrocarbures russes.