100 milliards d’ici à 2040 : la fin d’un train de retard ?
C’est vrai aussi que 2040, c’est dans 17 ans et que beaucoup d’eau sera passé sous les ponts… D’ici là, la promesse d’aujourd’hui, parcimonieusement distribuée selon les budgets annuels, sera, certainement, » oubliée « , » élaguée « . MC
La Première ministre Élisabeth Borne a annoncé le 24 février dernier un grand plan de 100 milliards d’euros d’ici 2040 qui donne la priorité au ferroviaire, après des décennies de sous-investissements dans les trains du quotidien au profit du TGV et de la route. L’annonce a été très bien accueillie par le secteur et les associations d’usagers qui attendent désormais des éclaircissements sur le financement de ce plan et sur la répartition des investissements.
Les avions et les autoroutes mis à contribution
Le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, avait lui-même chiffré à 100 milliards d’euros sur 15 ans l’effort financier nécessaire pour doubler la part du train dans les mobilités et tenir les engagements de la France dans la lutte contre le changement climatique. Il a proposé de créer des RER dans les grandes agglomérations, de construire de nouvelles lignes à grande vitesse et d’accélérer la modernisation du réseau existant dont l’âge moyen est de 29 ans contre 17 ans en Allemagne.
Le gouvernement devrait apporter des précisions sur ce plan avant l’été. Élisabeth Borne a déjà annoncé 1,5 milliard d’euros supplémentaires par an pour régénérer et moderniser le réseau ferroviaire d’ici la fin du quinquennat. C’est exactement ce que proposait le Conseil d’orientation des infrastructures (COI).
Quelle sera la part de l’État alors que les Régions, en charge des trains régionaux, ont très peu de marges financières ? Pour remettre la France sur de bons rails, la Première ministre veut mettre à contribution les secteurs les plus émetteurs de gaz à effet de serre, notamment l’aérien, et les sociétés d’autoroute qui dégagent des profits importants.
Luc Chaillot– Le Dauphiné Libéré 30/04/2023
💔
Les sociétés d’autoroute augmenteront les paiages et c’est l’automobiliste qui paiera la note. Hollande avait prévu une vignette camion pour faire payer aux milliers de camions, surtout étrangers, qui sillonnent nos routes une part des frais d’entretien, mais la Pologne l’Espagne la Bulgarie la Lettonie, appuyés par Merkel, avaient dit NON, et Hollande sans couilles et Macron vendu avaient renoncé à cette vignette. Exigeons qu’elle soit mise en place, comme en Suisse, car en réalité aucun règlement européen ne l’interdit.