… se revendiquent lecteurs (voire adeptes) de ce philosophe marxiste italien.
[…] Antonio Gramsci (1891-1937) est une référence de plus en plus citée par tous les bords politiques, à gauche comme à droite et même à l’extrême droite — par Jean-Luc Mélenchon, Christiane Taubira, Benoît Hamon, mais également Emmanuel Macron, Gérald Darmanin, Éric Zemmour, Marion Maréchal-Le Pen…
[…]
Gramsci est né en 1891 en Sardaigne. […] En 1926, il est arrêté, condamné à plus de vingt ans de prison. Une autre (sur) vie commence : celle de l’écriture carcérale. […] Ses Cahiers sont la fabrique d’une pensée, un incessant travail de réflexion toujours en mouvement qui se déploie et se façonne dans les geôles fascistes.
Son écriture se fait « ésopique » — en référence aux fables d’Ésope —, pour évoquer en termes allusifs ce qu’il ne peut formuler en raison de la censure. […]
Les thématiques pensées et retravaillées par Gramsci — il écrit souvent « peut-être », « en un certain sens » — sont multiples et toujours ouvertes : la pédagogie à l’université, la nécessité de rallier la paysannerie à la lutte du prolétariat, le fordisme, le folklore, le catholicisme, Dante, Machiavel, Pirandello, et surtout une relecture du marxisme qui se dégage de la gangue orthodoxe. Pédagogue, animé par une constante volonté de maïeutique, il place l’éducation du peuple en tête de ses préoccupations.
[…]
Cette élévation culturelle et intellectuelle du peuple est, selon lui, le préalable indispensable à une prise de conscience de classe qui permet de s’abstraire du « fanatisme de clocher ». […]
La force de ce penseur, qui soumet ses réflexions plus qu’il ne les clôt, reste pourtant de permettre à ceux qui les lisent d’en évaluer les échos. Voire de les prolonger, sans toutefois se tromper d’adversaire. […]
Gilles Heuré. Télérama. Source (Courts Extraits)
Dis-moi qui tu lis, je te dirais qui tu es ?
J’ignore si cette interrogation s’adresse à moi; à vrai dire, je suis même certain, Christine, que ce questionnement ne m’est pas adressé.
Toujours est-il que je me permet d’y répondre.
Sans aucune gloire, mais simplement par grande curiosité, une avidité de connaissances, l’énumération des livres lus présents dans ma bibliothèque – au demeurant très envahissante – certainement plus d’un millier, gardés, plus ceux que j’ai donnés, ou que les enfants ont emportés; couvrent tout ce qui éveille, forme, renseigne, aide à comprendre.
Cela va de la religion, la géographie, l’histoire, les romans contemporains comme les classiques, recueils de poésie, les nouvelles, également quelques textes politiques de tous horizons, les livres consacrés à la peinture, la photographie…
Amitiés
Michel
Bien vu, c’était une constatation plus qu’un questionnement. Mais on peut se poser la question, se definit-on aussi par ses lectures? Aïe ! Moi aussi je suis éclectique, curieuse de tout et surtout de culture, lectrice compulsive… Amitiés
En règle générale, j’évite de parler de la culture.
j’ai eu la chance d’avoir un père professeur de dessin dans les lycées et collèges (et peintres avec une certaine ecoute) qui nous a, mon frère et moi, enseigné dès notre plus jeune âge, qu’il fallait être à l’éveil de la culture sous toutes ses formes, sous toutes ses représentations.
J’ai eu le loisir de côtoyer des « notables » de la culture, des personnes respectables, mais aussi de sérieuses-sérieux « branquignoles », des « matuvu-e-s » de première.
Bien qu’ayant suivi des cours aux Beaux-Arts, à en croire les professeurs avec un certain don, je n’ai jamais voulu m’engager dans la même voix que mon père. j’ai pu constater que il n’était pas en capacité financière de faire vivre uniquement de sa peinture, le professorat contribuait heureusement aux dépenses du foyer.
C’est donc à travers la technique graphique puis dans la création graphique que professionnellement, je me suis épanoui.