François-Henri Pinault, le pédégé du groupe de luxe Kering, vient de se faire prendre la main dans le pot de confiture fiscal.
Afin de ne pas payer d’impôts sur le revenu en France pour les années 2017 et 2018, il prétendait les avoir déjà acquittés en Grande-Bretagne, où il passe une partie de son temps.
Le tribunal administratif de Paris n’a pas été convaincu. Le 12 avril, les juges lui ont demandé de régler 11,5 millions d’euros.
A la tête des maisons Yves Saint Laurent, Gucci ou Balenciaga, Pinault a perçu 7,4 millions d’euros en 2017 et 17,2 millions en 2018. Une paille, au regard de la fortune familiale, évaluée par le magazine « Forbes » à plus de 30 milliards d’euros.
Mais le fils de François Pinault a tenté, pour ces revenus de pédégé, d’être reconnu comme honnête contribuable britannique.
En 2020, le fisc l’aligne à hauteur – donc – de 11,5 millions d’euros, selon L’Informé (17/4). En février 2021, le pédégé saisit le tribunal administratif pour se voir reconnaître le droit d’être taxé au Royaume-Uni seulement.
Car la City, plaide-t-il, lui offre « des garanties de confidentialité plus fortes par rapport à celles que peut offrir le siège social situé à Paris ». Comme le souligne le fisc au tribunal, « cette indication tend à confirmer que la gestion et les affaires courantes du groupe sont bien conduites depuis le siège parisien ».
Lors de son installation à Londres, le pédégé avait juré vouloir rester résident fiscal français (« Le Figaro », 26/5/14).
Le tribunal administratif de Paris vient de l’exaucer !
Jérôme Canard. Le Canard enchaîné. 19/04/1023
Plus c’est riche, plus c’est filou !