Lorsque l’indécence piétine la mémoire
Est-ce bien sérieux de voir en plein centre de la très belle Cracovie, un panneau proposant une petite excursion, comme une balade anodine : « Auschwitz-Birkenau, daily tour. »
On pourra dire son incompréhension sur les réseaux sociaux, comme l’a fait récemment une journaliste britannique, après avoir constaté que des jeunes personnes se photographient devant le portique de ce qui fut une gigantesque usine de la mort, en prenant « la pause » comme devant la tour Eiffel ou la statue de la Liberté…
Bien sûr, c’est consternant.
Reste qu’on ne s’en étonne pas, tant c’est aussi révélateur d’une conscience qui s’efface. Le Mémorial d’Auschwitz a réagi au tweet de la journaliste, en appuyant son indignation : « Les visiteurs doivent garder à l’esprit qu’ils pénètrent dans le site authentique de l’ancien camp où plus d’un million de personnes ont été assassinées. Respectez leur mémoire. »
Réaction bienvenue, qui trouve sa place dans nos fils d’actu.
En est-on à croire que l’on ne peut plus ouvrir aux touristes les lieux de mémoire – Auschwitz, mais également les killing fields du Cambodge, le village d’Oradour-sur-Glane en France, etc. – sans encadrer les visites avec une sacrée dose de pédagogie.
Valérie Lehoux. Télérama. Source (Courts extraits)
💔💔
Les générations se suivent, mais ne se ressemblent pas, tout est question d’éducation !