Guerre intestine…

… au Soudan et ce sont des civils qui trinquent…

Le Soudan plonge dans le chaos. Depuis samedi, raids aériens faisant trembler les immeubles, tirs d’artillerie, combats de rue au fusil automatique ou à la mitrailleuse lourde n’ont laissé aucun répit aux habitants de Khartoum privés d’eau et d’électricité.

Des combats à l’arme lourde continuaient de faire rage dimanche dans la banlieue nord de Khartoum, ainsi que dans le sud de la capitale, entre l’armée régulière et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), d’ex-miliciens de la guerre dans la région du Darfour.

Un réseau de médecins prodémocratie a recensé 56 civils ainsi que « des dizaines » de combattants tués, et plus de 600 personnes blessées. Le Programme alimentaire mondial (PAM) de l’ONU a suspendu son aide au Soudan après la mort de trois de ses employés, tués dans des combats au Darfour. Les responsables doivent être « traduits en justice au plus tôt », a réclamé dimanche le porte-parole du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.

Le président égyptien appelé à agir

Antonio Guterres a appelé le chef de l’année, Abdel Fattah al Burhane, et le patron des FSR, le général Mohamed Hamdane Daglo, pour réclamer « un arrêt immédiat de la violence » il a exhorté le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, grand voisin influent, à agir alors que depuis samedi Le Caire s’inquiète d’une vidéo montrant plusieurs de ses soldats apparemment aux mains d’hommes des FSR.

La France, de son côté, a exprimé dimanche « sa consternation ». Paris « réitère son appel à tout mettre en œuvre pour faire cesser les combats et prévenir toute escalade », dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Dimanche soir, il était toujours impossible de savoir quelle force contrôlait quoi.


Article non signé lu dans le « Dauphiné Libéré » 17/04/2023


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