Promulgation, consternation.

Macron aurait voulu fomenter une émeute qu’il ne s’y aurait pas pris autrement. La gabegie, c’est LUI.

La réforme des retraites a été promulguée après 3 mois d’altercations, de fourvoiements, d’utilisations a la limite des lois de la Ve constitution, a été publiée au Journal officiel, à 3 heures du matin, dans la nuit du 14 au 15 avril, dans la continuité du rendu (plutôt favorable) de la décision du Conseil constitutionnel – la censurant « à la marge ». 

Pour la promulgation, Emmanuel Macron avait deux semaines. [Mais] en le faisant rapidement, il crédite « qu’il ne tolérerait aucune protestation supplémentaire ».

Le chef de l’État prévoit de s’adresser aux Français lundi 17/04/2023 au JT 20 h. 

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« Provocation » et « fanfaronnade » 

Sur France Inter, le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, a dénoncé le « mépris » et la « provocation » du président de la République, signe de « sa fébrilité ». « Il a cherché à nous assommer. […] Ce président pense qu’il est Jupiter et qu’il n’a de comptes à rendre à personne. Il avance seul. » Invitant les Français à « continuer le combat » et participer à un 1ᵉʳ mai « historique », Olivier Faure a promis de poursuivre « le harcèlement législatif » pour tenter de « revenir sur cette loi ». « Nous n’allons pas lâcher », a conclu le numéro 1 du PS, en écho aux propos tenus par Emmanuel Macron, la veille : « Ne rien lâcher, c’est ma devise. »

« Voleur(s) de vie » : Jean-Luc Mélenchon, figure tutélaire des Insoumis, et Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français (PCF) ont eu la même formule pour fustiger l’exécutif samedi matin. Ils ont affiché leur détermination à ne pas en rester là. « Mais quelle provocation ! Nouvelle fanfaronnade d’Emmanuel Macron, alors que le pays n’a jamais été autant fracturé. C’était vraiment le moment… Tout en disant vouloir apaiser : de qui se moque-t-il ? », a tweeté la secrétaire générale d’Europe Écologie-Les Verts, Marine Tondelier. 

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Hors du Parlement, le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) affiche dans un communiqué sa « détermination intacte » à continuer le combat. « Macron ne connaît que le coup de force, cela alors que, plus que jamais, son projet de contre-réforme, son gouvernement, son pouvoir, sont illégitimes aux yeux du plus grand nombre. »

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Camille Polloni. Médiapart. Source (très courts extraits)