« Risque avéré »…

 d’une nouvelle sécheresse estivale en France

Les pluies de mars n’ont pas suffi à recharger les nappes phréatiques en France, dont 75 % restent à des niveaux modérément bas ou très bas. Le risque de sécheresse estivale est désormais « avéré » pour certaines régions.

Cet été sera-t-il aussi sec que celui de 2022 ? C’est la question qui titille les esprits avec l’arrivée précoce des beaux jours en France. Le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) a donné, jeudi, ses éléments de réponse.

« Les précipitations tombées et les pluies infiltrées en profondeur entre le 1ᵉʳ et le 31 mars n’ont pas été assez conséquentes pour engendrer une amélioration suffisante de l’état des nappes phréatiques », a indiqué l’organisme public.

En effet, au sortir de l’hiver, période où les nappes sont censées se recharger avant que la végétation reprenne sa croissance au printemps, « l’ensemble des nappes affiche des niveaux sous les normales et 75 % affichent des niveaux bas à très bas » poursuit-il, avant d’ajouter que « de nombreux secteurs présentent un risque avéré de sécheresse durant la période estivale ».

En guise de comparaison, l’an dernier, au même moment, 58 % des niveaux étaient sous les normales, alors que l’été 2022 a pourtant subi une sécheresse historique.

Le BRGM nuance toutefois en précisant que « l’incertitude demeure élevée sur certaines nappes. Des pluies abondantes durant le printemps pourraient permettre de soutenir les niveaux, voire de retrouver des niveaux satisfaisants ».

Des disparités entre les départements

Selon Météo-France, en mars, la France a connu un excédent de précipitations de 40 % au niveau national par rapport aux normales, mais avec des situations très hétérogènes selon les régions ; seules les nappes de la Bretagne à la Nouvelle-Aquitaine ont bénéficié « d’épisodes conséquents de recharge ».

La situation n’est pas au beau fixe partout. Une bonne cinquantaine de départements métropolitains, notamment dans le nord, le centre et le sud-est du pays présentent ainsi un risque « très fort » de sécheresse « présageant d’un printemps et d’un été probablement tendus » et qui, en l’absence de pluies « très excédentaires » dans les prochaines semaines, devraient se traduire par des arrêtés de restriction d’eau.

Plusieurs autres, en Champagne, dans le couloir Rhône-Saône, le Roussillon ou en Provence/Côte d’Azur, affichent toujours des « situations peu favorables ». Et cela est d’autant plus préoccupant que la recharge effectuée cet automne et cet hiver, tous deux particulière­ment secs, reste « très insuffisante pour compenser les déficits accumulés » depuis plus d’un an, et qu’« à partir d’avril, les épisodes de recharge devraient rester ponctuels et peu intenses, sauf évènements pluviométriques exceptionnels ».


Article non signé, lu dans le Dauphiné Libéré. 15/04/2023


Une réflexion sur “« Risque avéré »…

  1. bernarddominik 16/04/2023 / 09:33

    Ça fait des lustres que la distribution d’eau potable doit être faite dans un réseau différent de l’eau pour les toilettes les jardins… Mais évidemment rien n’a été fait. Car rendre potable l’eau des égouts coûte très cher. Sans compter le stockage des excédents renvoyés dans les mers et océans.

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