Parly : reine des pantoufleuses
En quittant le ministère des Armées, où elle officia de 2017 à 2022, Florence Parly aurait pu retrouver son ministère d’origine, le Budget.
L’ex-socialiste appartient à cette race d’énarques qui ne se contentent pas d’un modeste salaire de haut fonctionnaire. Elle s’était déjà essayée au pantouflage après avoir été la secrétaire d’État de Lionel Jospin, Premier ministre sous la troisième cohabitation.
Air France fut son premier poste, où elle passa six ans comme directrice adjointe chargée, notamment, du fret. Elle quitta la compagnie nationale pour la SNCF, où elle n’en brilla pas plus. Parallèlement, elle améliora son ordinaire en occupant des postes d’administratrice chez Altran, la boîte d’informatique, et chez Ingenico, avant de siéger, à partir de 2016, chez Zodiac.
Son ralliement à Macron lui vaudra de succéder, à la Défense, à la députée européenne bayrouiste Sylvie Goulard, obligée de quitter le gouvernement d’Edouard Philippe en raison de l’affaire des assistants parlementaires du MoDem.
Sa non-reconduction au ministère des Armées au lendemain de la réélection du chef de l’État, en mai 2022, la pousse à se remettre sur le marché du pantouflage. Le 15 mai, l’assemblée générale des actionnaires de l’institut Ipsos doit la bombarder administratrice de cette boîte de sondages.
Mais, il y a mieux : la présidente de l’Assemblée, la macroniste Yaël Braun-Pivet, a décidé de la propulser membre de la commission de surveillance de la Caisse des dépôts. Une nomination très enviée qui a été avalisée par la commission des Finances de l’Assemblée.
C’était bien le moins.
Article non signé lu dans le Canard enchaîné 12/04/2023
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