Inquiétante posture…

Le ci-devant ministre de la Santé François Braun, ex-urgentiste prônant le tri des patients avant l’« accès aux urgences » vers les « médecins de gardes », devenu ministre de la Santé et de la Prévention, après avoir été chargé par Macron d’une « mission flash » sur les carences de l’hôpital en France (loin de faire l’unanimité) ; prend aujourd’hui, posture sur « l’aide active à mourir »

Aide active à mourir : le pas de côté de Braun

Le ministre de la Santé François Braun s’est montré très réservé quant à une loi sur « l’aide à active à mourir », dans un entretien donné au Monde samedi. La Convention sur la fin de vie, composée de 184 citoyens qui ont débattu du sujet pendant trois mois en vue d’une loi, avait pourtant rendu ses conclusions la semaine dernière : à une large majorité des trois quarts, elle a répondu « oui » à une aide « active à mourir ». Concrètement, il s’agit de légaliser l’euthanasie ou le suicide assisté. Et elle a bien prévu d’importantes restrictions afin d’éviter tout abus.

« Le débat sur l’aide active à mourir est encore ouvert »

Mais le ministre a, lui, estimé samedi que la priorité doit aller « au renforcement de l’existant » : « Le débat sur l’aide active à mourir est encore ouvert. Un texte de loi allant en ce sens changerait profondément notre société et notre rapport à la mort », estime le ministre.

Actuellement, la législation fixée par la loi Claeys-Leonetti de 2016 permet aux soignants de mettre sous sédation irréversible des patients proches de la mort, dont les souffrances sont intolérables.

En clair, réduire la souffrance le temps de l’agonie, sans jamais accélérer le décès, ni aider le patient à le faire. Selon M. Braun, même en modifiant la loi, « on ne répondra jamais à toutes les situations : c’est à chaque fois la fin d’une vie et chaque situation est différente. […] La priorité devra être donnée au renforcement de l’existant. Par une plus grande appropriation des directives anticipées, par des professionnels de santé mieux formés, par un meilleur recours à la sédation profonde et continue jusqu’au décès : ce sont des outils que nous renforcerons en soutenant les soins palliatifs », promet-il. Il suppose que, dans ce cas, « il y aura alors beaucoup moins de demandes d’aide à mourir ». Plus qu’aux Français – très majoritairement favorables à l’euthanasie – le ministre semble s’adresser au corps médical : François Braun prévient que si la loi instaure une aide active à mourir, il ne souhaite pas « qu’elle puisse s’imposer comme une obligation aux médecins »… ni même « qu’elle doive se faire nécessairement dans un environnement médical ».


Article non signé lu dans le Dauphiné Libéré du 09/04/2023


Une réflexion sur “Inquiétante posture…

  1. bernarddominik 10/04/2023 / 10:58

    Braun est à côté de ses pompes, c’est un trumpiste, on en a ras le bol de ces calottins nichés dans les ministères et qui veulent nous imposer leur religion

Laisser un commentaire