Annoncée fin janvier par Emmanuel Macron, cette enveloppe correspond effectivement à la volonté française de hausser considérablement l’effort budgétaire consacré à ses forces armées, dans un contexte où la guerre déclenchée en Ukraine par Vladimir Poutine a jeté une lumière froide (pour le dire poliment) sur les capacités de la France en matière de guerre à haute intensité. Résultat : un budget de 67 milliards par an et l’objectif d’arriver à 2 % du PIB d’ici à 2025.
Assurément, une bonne nouvelle pour les forces armées, mais dont le timing fait grincer des dents. Et pour cause, cette avalanche de milliards intervient alors que le gouvernement explique aux Français qu’il faudra travailler deux ans de plus avant d’accéder à la retraite pour combler un déficit de 13 milliards.
- « Ils savent trouver l’argent pour ce qu’ils veulent »
« Comment voulez-vous que les Français acceptent un tel effort budgétaire, au moment où on leur demande de travailler deux ans de plus pour des questions budgétaires ? C’est ça le problème avec le gouvernement, ils savent trouver l’argent pour ce qu’ils veulent, mais pas pour l’ensemble des services publics », déplore auprès du HuffPost Bastien Lachaud, député (LFI) et membre de la commission Défense de l’Assemblée.
Pas hostile par principe à cette LPM, le président du groupe écologiste au Sénat, Guillaume Gontard pointe le risque posé par l’officialisation de cette enveloppe en plein conflit social. « Si l’on est capable de mettre 413 milliards d’euros pour l’armée, et que toutefois on demande aux Français de travailler deux ans de plus pour essayer de gratter quelques milliards, le gouvernement sera forcément face à cette difficulté », explique à Public Sénat celui qui siège à la Commission des affaires étrangères et de la défense au Palais du Luxembourg.
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Romain Herreros. Huffington Post. Source (Extraits)
C’est beaucoup d’argent alors que Poutine n’a sûrement pas l’intention de nous faire la guerre. On va construire un porte-avion, hyper cher alors, alors qu’avec les nouveaux missiles supersoniques ces navires sont très vulnérables.
L’efficacité des drones turcs montre qu’aujourd’hui le plus cher n’est pas le plus efficace : les Russes n’utilisent pas leurs avions de peur de les perdre.
Dans cette politique de militarisation, je crains surtout les rétro commissions qui servent à financer les politiciens.