La cour administrative d’appel a confirmé, le 22 mars, le redressement fiscal de 1,8 million d’euros infligé à Jeanne, l’ancien microparti personnel de Marine Le Pen. Une nouvelle tuile judiciaire pour le RN, qui avait été condamné une semaine plus tôt à 250 000 euros d’amende pour abus de biens sociaux dans l’affaire des kits de campagne imposés aux candidats d’extrême droite et vendus par Jeanne.
Près de 9 millions d’euros de ces kits avaient été écoulés pour les seules législatives de 2012.
Si la justice a condamné le RN, le fisc avait tiqué sur un autre point : Jeanne ne payait ni la TVA ni l’impôt sur les sociétés. Ce qui a abouti à ce redressement de 1,8 million d’euros, que la justice administrative a validé après une longue procédure.
Autre grand bénéficiaire du système des kits : Riwal, la société de Frédéric Chatillon, qui s’est fait également débouter par la cour administrative d’appel sur son redressement de TVA.
Frédéric Chatillon travaille toujours dans le giron de Le Pen. Sa nouvelle société, e-Politic, a facturé pour pas moins de 770 000 euros de prestations lors de la campagne 2022 de Marine Le Pen.
Quant à Jeanne, jugeant que le microparti sentait le roussi, Marine Le Pen en a fait reprendre les dettes par le Rassemblement national en 2018.
Avec 26,6 millions d’euros de dettes fin 2021, le R.N n’est plus à ça près !
Le Canard Enchainé. 29/03/2023