Bec fermé au roquet

… comme lui, le gouvernement recule sur la réforme qu’ils voulaient décisive sur l’immigration

Macron et sa clique s’aperçoivent enfin que l’absence de majorité à l’Assemblée Nationale est préjudiciable pour sa volonté personnelle de changer le pays.

Une situation à la fois heureuse et malheureuse.

Outre le malmené – mal amené – projet de réforme de la retraite et les difficultés de l’exécutif à gouverner sans majorité dans l’hémicycle, pas moyen de faire autrement que de mettre en stand-by le projet de réforme du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (Ceseda) de Darmanin, ministre de l’Intérieur.

Le président de la République l’a annoncé, ce mercredi 22 mars, promettant « dans les prochaines semaines » l’arrivée de « plusieurs textes plus courts » notamment sur cette question migratoire, mais également sur le Code du travail, etc.

Un revirement qui s’inscrit dans le contexte de crise politique, démocratique et sociale depuis la décision d’Élisabeth Borne de promulguer en force sa réforme des retraites contre l’avis de la grande majorité des Français.

Rappelons que l’utilisation de l’article de la Vᵉ République : 49,3 ne peut être présentés qu’une seule fois lors d’une année parlementaire… Sauf les lois concernant la/les finances.

Entre autres, le choix délibéré de la Macronie d’inscrire la réforme des retraites dans le projet de loi de finances de la sécurité sociale, lui a permis l’utilisation de plusieurs 49,3. Il s’agirait de ne pas oublier qu’à l’origine la sécurité sociale était conjointement et uniquement gérée par un double collège patronat, syndicats. L’incorporation de la sécurité sociale dans le budget national est récent ; il permet avant tout d’ouvrir à la retraite privatisée (par capitalisation via les mutuelles).


Article réalisé à partir de différents éléments. MC


2 réflexions sur “Bec fermé au roquet

  1. bernarddominik 24/03/2023 / 18:19

    L’introduction du budget social dans le budget de l’état permet une plus grande opacité des comptes sociaux et surtout récupérer ces fonds pour tout autre chose, comme ça a déjà été fait pour le chômage. Macron n’aime pas la comptabilité publique, il veut dépenser « à son bon vouloir « . Oui c’est bien un corrompu et un corrupteur.

    • Libres jugements 24/03/2023 / 23:31

      Ce que tu signales, Bernard, – que d’ailleurs, nous sommes plusieurs à signaler – n’est pas assez « sortie » dans les diverses infos. C’est dommage, car expliqué ce rapprochement – cette main mise sur ce budget – est pour l’avenir très inquietant.

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