Divaguons… un peu !

L’article qui suit a été composé avant l’intervention de ce mercredi 22 mars, 13 h d’E. Macron… mais après l’interview et l’analyse des réponses formulées, il reste d’actualité… MC

Après avoir mécontenté tant de personnes sur bien des points sociétaux, poussant quasiment les manifestations contre sa gestion, notamment avec ce dernier projet de retraite mal ficelé, passé en dépit du bon sens ; après six années de poursuites des dégradations des services publics (gestion de la Covid, santé, éducation, justice, transports, armée), Emmanuel Macron entend poursuivre des réformes pour le plus grand bénéfice de la finance, au détriment des salariés.

Les prochains projets de réformes porteraient entre autres : sur l’organisation du travail – encore un sujet ouvrant à la polémique rien qu’à son annonce –; sur la fin de vie – là encore la division entre croyants et pragmatiques avivera les divergences de la société -; et quid du désastre de la santé publique, de l’éducation nationale, de la justice, de la remise en activité des transports spécifiquement ferroviaires promises, de l’obligation d’abandon des véhicules thermiques dans un proche avenir, etc.

L’autre inconnue est, nous le voyons avec le dépôt de bilan de la banque du crédit suisse, la fragilité financière de certaines banques, tant du point de vue national qu’international. Les experts économistes ont beau nous raconter qu’aucun danger n’existe, il n’en reste pas moins vrai, que les tensions financières et conflits internationaux, peut-être avivées par les médias, existent.

Impossible, également, de ne pas rappeler la dette abyssale française, l’extraordinaire envolée des prix restreignant le pouvoir d’achat, et les volontés conjuguées gouvernementale et des entrepreneurs de refuser de réévaluer les salaires, comme les retraites.

L’année 2023 sonnera-t-elle une révolte commune contre la gouvernance ?

Michel


Il a justifié le recours au 49.3 pour faire adopter sa réforme des retraites sans vote, malgré les protestations des opposants au texte. « Utiliser la Constitution pour faire passer une réforme est toujours une bonne chose si l’on veut être respectueux de nos institutions », a-t-il estimé.

Alors que le gouvernement à survécu, à neuf voix près seulement, à une motion de censure à l’Assemblée lundi, il a assuré que ce vote démontrait qu’il n’y avait « pas de majorité alternative ». « Et ce n’est pas parce que ça passe à très peu de choses que c’est illégitime pour autant, au contraire », a-t-il insisté.

Depuis sa réélection, le président de la République est plus isolé que jamais. Cristallisant les colères contre lui et ignorant toutes les alertes qui lui sont adressées, il reste persuadé qu’il peut encore maîtriser le tempo du pays. Même ses plus fidèles soutiens commencent à déchanter.

Pour l’heure, la première ministre devrait rester à son poste, même ébranlée par la crise politique et sociale. À l’Élysée, Emmanuel Macron semble pressé de ne rien changer, malgré les appels à une coalition avec la droite LR et à une promotion de Gérald Darmanin à la tête du gouvernement.

« La foule » qui continue de manifester contre la réforme malgré son adoption définitive n’a « pas de légitimité face au peuple qui s’exprime souverain à travers ses élus », a-t-il toutefois lancé. « L’émeute ne l’emporte pas sur les représentants du peuple », a-t-il ajouté, […]

Alors que des manifestations spontanées ont lieu tous les soirs en France depuis l’utilisation du 49.3, ces propos ont été vus comme une « provocation » par une partie de l’opposition. Marine Tondelier, cheffe de EELV a ainsi dénoncé une déclaration « condescendante pour les manifestants, comme d’hab ».

« C’est un vocabulaire qui m’inquiète un peu de la part du président de la République. (…) Le rôle du président de la République c’est de chercher à apaiser dans ces moments-là et pas de donner le sentiment de jeter de l’huile sur le feu », pointe sur France Inter le président du groupe LR Olivier Marleix, qui juge « urgent qu’il rectifie le tir et change de vocabulaire lors de son intervention de ce midi ».


Suite composée de plusieurs articles : Huffington Post, Médiapart, entre autres


Laisser un commentaire