La mobilisation contre la réforme des retraites trouve un second souffle…
… depuis l’annonce de l’utilisation du 49.3 par le gouvernement. Des rassemblements ont eu lieu samedi dans toute la France et ont pris, dans quelques cas, des tours plus radicaux.
Dans la rue pour s’opposer à la réforme des retraites et à l’utilisation du 49.3. Des manifestations ont eu lieu samedi, de façon spontanée ou encadrées par des syndicats, pour maintenir la pression sur l’exécutif avant le vote, ce lundi, de deux motions de censure à l’Assemblée nationale, et la neuvième journée d’action syndicale, jeudi prochain. S’il était resté muet jusqu’alors, l’exécutif s’est exprimé sur la mobilisation et il reste ferme. Dans Le Parisien, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire défend le 49.3, un « outil démocratique » inscrit dans la Constitution, et assure que le texte « devra être appliqué ». Le locataire de Bercy condamne également les débordements et heurts apparus en marge des rassemblements.
Nouvelles tensions
Samedi (18/03/2023), la tension restait vive entre les manifestants et les forces de l’ordre. À Paris, où un rassemblement place de la Concorde a été interdit par la préfecture, des manifestants en colère ont envahi le centre commercial des Halles, au centre de la capitale. Les opposants ont ensuite rejoint la place d’Italie, dans le XIIIᵉ arrondissement, où 4 000 personnes se sont rassemblées à l’appel de la CGT, en début de soirée. Après des feux de poubelles et des dégradations de mobiliers urbains, les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser la foule. Au moins 70 personnes avaient été interpellées, selon BFMTV.
À Nantes, Brest et Bordeaux, des milliers de manifestants ont défilé dans la rue. La tension est montée d’un cran dans l’après-midi avec les forces de l’ordre qui ont procédé à des arrestations à Nantes. À Brest, une manifestation sauvage a succédé au rassemblement syndical, entraînant des tirs de gaz lacrymogène.
Même scénario à Lyon, où un rassemblement sauvage a commencé en début de soirée.
Y a-t-il un risque de « gilet jaunisation » du pays ?
Le gouvernement surveille les cortèges comme le lait sur le feu. Partout, des slogans hostiles au chef de l’État ont été entendus. À Besançon des cartes d’électeurs ont été symboliquement brûlées.
Raffineries en ligne de mire
Se profile désormais une crise du carburant alors que la CGT a annoncé la mise à l’arrêt de la plus grande raffinerie, le site TotalEnergies de Gonfreville-L’Orcher (Seine-Maritime). Signe d’un durcissement du mouvement, cela faisait plusieurs semaines que les syndicats du raffinage proposaient aux grévistes l’arrêt pur et simple de leur outil de travail. Mais si les sept raffineries de France ont procédé depuis janvier, à de nombreuses reprises, à la suspension des expéditions des carburants qui y sont produits, depuis le début du conflit leurs salariés ne voulaient pas franchir ce cap, l’arrêt de ces immenses installations industrielles, et leur redémarrage, étant très lourd.
Le ministre de l’Industrie Roland Lescure a laissé entendre samedi (18/03/2023) que le gouvernement pourrait procéder à des réquisitions en cas de mise à l’arrêt de ces installations.
Motion de censure. Compte et décompte.
287 C’est le nombre de voix que doit recueillir l’une des deux motions de censure pour renverser le gouvernement
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250 députés composent la majorité présidentielle à l’Assemblée au sein des groupes Renaissance, MoDem et Horizons. A priori aucun député de ces groupes ne votera la censure du gouvernement, sauf ! Que feront les elus LR ?
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88 C’est le nombre de députés Rassemblement national ils voteront la motion déposée par leur groupe et celle du groupe Libertés, indépendants, Outre-mer et territoires (Liot).
16 Sur les 20 députés Liot, 16 sont certains de voter la censure.
149 députés composent actuellement la Nupes (groupes de gauche). Il faut y ajouter Adrien Quatennens, actuellement non inscrit.
« Le gouvernement est condamné », estime un député MoDem
« La séquence qui suit ne sera positive que s’il y a, demain, un nouveau gouvernement d’écoute nationale », a déclaré vendredi (17/03/2023) et en exclusivité pour votre journal le député MoDem du Loiret, Richard Ramos. Une sortie plutôt inattendue.
S’ils ont été nombreux dans l’opposition à attaquer la Première ministre, Élisabeth Borne, et son gouvernement, l’exécutif, fragilisé par le recours au 49.3, ne s’attendait sûrement pas à ce que le coup vienne d’un élu membre de sa coalition. « Le gouvernement Borne est condamné. […] Il faut des ministres capables d’écouter le peuple français et pas une bande d’arrogants qui expliquent aux Français pourquoi ils sont idiots et pourquoi, eux, ils ont raison, ce qui est actuellement le cas avec un chef à plumes nommé Olivier Véran », lâche Richard Ramos, député qualifié d’« électron libre » de la majorité par les observateurs.
Le Dauphiné Libéré. 19/03/2023
LR ne votera pas la censure. Donc les carottes sont cuites. Sans essence le pays sera à l’arrêt. Quand les comptes bancaires des grévistes seront proches de 0 on reprendra le train train habituel. Messieurs les grévistes c’est dans les urnes que se font les lois. Votez si vous voulez changer de politique.
Que voilà de belles et saines paroles l’ami.
Mais il se pourrait que… surprise !
Oui et… après, Changement de gouvernement pour faire la même politique, car Macron ne changera pas. Dissoudre l’Assemblée Nationale et de nouvelles élections législatives ? Les partis politiques à l’exception du RN ne sont pas prêt et aujourd’hui, je ne donne pas cher de LFI-PS-NPA-PCF, alors presque la voie royale pour la macronie ? Nous attendrons demain pour un pronostic plus sérieux.
Michel