Les transferts russes d’enfants sont un « crime de guerre »
Un groupe d’enquêteurs des Nations unies a accusé jeudi la Russie de « crime de guerre » pour sa politique de transfert d’enfants ukrainiens dans les zones sous contrôle de Moscou en Ukraine, ainsi que sur le territoire russe.
Dans son rapport, la commission d’enquête conclut que « les situations qu’elle a examinées concernant le transfert et la déportation d’enfants, à l’intérieur de l’Ukraine et vers la Fédération de Russie respectivement, violent le droit international humanitaire et constituent un crime de guerre ».
Selon Kiev, 16221 enfants ont été déportés en Russie jusqu’à fin février, des chiffres que la commission n’a pas pu vérifier. Mais elle pointe du doigt les mesures juridiques et politiques prises par des responsables russes concernant le transfert d’enfants ukrainiens, et le décret présidentiel en mai 2022 facilitant l’octroi de la citoyenneté russe à certains enfants.
- Un schéma de détention illégale généralisée
« La commission a également constaté que les vagues d’attaques menées par les forces armées russes à partir du 10 octobre 2022 contre les infrastructures énergétiques de l’Ukraine et le recours à la torture par les autorités russes pourraient constituer des crimes contre l’humanité », a indiqué Erik Mose, un des trois commissaires chargés des investigations.
Les enquêteurs ont pu identifier « un schéma de détention illégale généralisée » dans les zones contrôlées par les forces armées russes, visant de nombreuses personnes, y compris des femmes et des enfants.
- Dans certains centres, des personnes sont systématiquement torturées.
Concernant les accusations de « génocide », le groupe d’enquêteurs ne l’a « pas constaté », a déclaré Erik Mose, soulignant toutefois « que certains aspects peuvent soulever des questions concernant ce crime ». « Nous poursuivrons ces enquêtes si notre mandat est prolongé » début avril par le Conseil des droits de l’homme, a-t-il promis.
La commission a jusqu’à présent visité 56 localités et interrogé 348 femmes et 247 hommes. Ses enquêteurs ont notamment inspecté des sites détruits et des lieux de sépultures et de torture.
En septembre dernier les enquêteurs avaient expliqué à la presse qu’il était alors trop tôt pour parler de crimes contre l’humanité, contrairement à ce qu’affirmaient déjà des ONG et l’Ukraine.
Le Dauphiné Libéré. 16/03/2023
Aucun chef d’État condamné par la CPI n’a été emprisonné à part Laurent Bagbo qui finalement a été innocenté. Une règle tacite veut qu’un chef d’État en fonction jouisse de l’immunité diplomatique.
Il y a peu de chance que Poutine soit inquiété. Et concernant le jugement nul ne peut présumer de ses conclusions (Bagbo innocenté, contre toute attente) pour l’instant Poutine est présumé innocent. Je crois que c’est surtout un coup médiatique, mais qui est fort maladroit, car il compliquera tout règlement diplomatique de ce conflit.
Une question au passage Bernard, qui doit être le plus sanctionné par une justice : celui qui exécute les ordres, ou celui qui donne/incite aux exactions ?
Ah oui, mais c’est pas pareil en temps de guerre, il ne s’agit pas d’un assassinat, de torture, de déplacement/mise à l’abri de populations, etc.
Réclamons les règlements des conflits quels qu’ils soient.
Exigeons la paix.
Serait temps de se bouger, arrêtons les minauderies. C’est un salaud, et ce, depuis belle lurette, ce genre de monstre, comme ses sbires, doivent être jugés à la Roumaine …!!!
Merci pour ton commentaire Laurent, je comprends ta position laquelle mériterait d’être étendue à tous les despotes du monde.
Amitiés
Michel