Devinettes

« Le gouvernement passera-t-il l’hiver ? »

À cinq jours de l’arrivée du printemps, la question est insistante au regard du parcours législatif tourmenté de la réforme des retraites portée par Élisabeth Borne.

Malgré les nombreuses rencontres avec les patrons des Républicains, la cheffe du gouvernement n’est toujours pas assurée du soutien de la droite, tout en peinant à faire le plein de voix dans les rangs macronistes. Ce qui place Élisabeth Borne face au choix suivant : faut-il tenter le coup d’un vote au Palais Bourbon qui donnerait une légitimité parlementaire à ce texte impopulaire et contesté dans la rue, ou alors choisir le passage en force grâce à l’article 49-3, s’exposant à une motion de censure risquant de lui être fatale ?

Prenons l’option numéro un. Et imaginons que l’Assemblée nationale rejette le texte, infligeant un camouflet à la « mère des réformes » voulue par Emmanuel Macron. La cheffe du gouvernement en ressortirait considérablement fragilisée.

L’hypothèse du 49-3 et d’une censure qui, si elle était adoptée, ferait chuter le gouvernement et provoquerait « certainement » une dissolution de l’Assemblée. D’un point de vue comptable, il faudrait une trentaine de voix LR pour renverser la Première ministre. Officiellement, le groupe de droite ne mange pas de ce pain-là.

Se profile l’autre inconnue de la séquence : les conséquences politiques de l’usage de cet article controversé dans le contexte explosif d’une réforme jugée injuste par une large majorité de Français. Ce qui pourrait déboucher sur un remaniement, afin de clore la séquence et redonner de l’oxygène au chef de l’État.


Composé d’après l’article signé d’Astrid de Villaines et Romain Herreros. Huffington Post – Source (Extraits)


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