Comme toujours, la bourgeoisie, relayée par les médias qu’elle contrôle, désigne toujours les pauvres comme les responsables de tous les maux.
Ainsi, sur la Sécurité sociale, nous sommes régulièrement abreuvés de reportages sur des abus individuels, certes réels, mais anecdotiques face à la réalité des chiffres.
Désigner des boucs émissaires permet de cacher les véritables profiteurs de ce système, qui sont protégés par le gouvernement.
Le bilan pour 2022 présenté par l’assurance-maladie est sans appel. Sur 315 millions d’euros de fraudes détectées en 2022, 75 % proviennent des professionnels de santé et seulement 25 % des assurés. Pour ces derniers, il s’agit principalement d’indemnités journalières ou encore de la CMU, soit en général de petites sommes, pour des personnes souvent à faibles revenus.
En revanche, du côté des professionnels, les montants explosent ces dernières années. Chaque profession a son lot d’individus malhonnêtes. Mais la grande nouveauté est l’apparition d’investisseurs qui ont flairé la bonne affaire en développant de pseudo-centres de santé ophtalmo, dentaire, ou encore des « consultations non programmées », qui facturent des actes inutiles ou non réalisés. Plus grave, certaines de ces structures ont été récemment fermées par les autorités sanitaires pour avoir mutilé des patients, tout en les endettant.
Ces dérives étaient prévisibles et les feux verts donnés à ces centres par les ARS constituent un véritable scandale.
Laisser des investisseurs entrer dans ce qu’ils considèrent comme un marché très lucratif devait déboucher sur ces dérives, car leur objectif restera toujours de maximiser le retour sur investissement, c’est-à-dire leurs profits.
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Christophe Prudhomme. Source (Extraits)
Oui une triste réalité et ça ne concerne que les cas flagrants détectés par la sécurité sociale.