Déchaînement médiatique…

… au dépit du secret médical.

Notez : l’article n’entend pas faire jugement d’un fait tragique, juste dénoncé un acharnement médiatique dont sont responsables un certain nombre de personnes. La justice prendra son temps pour examiner et punir cet accident et les causes subies. MC


Pourquoi autant d’infos sont sorties dans la presse après l’accident provoqué par Pierre Palmade, le 10 février 2023 ? […] Très vite, beaucoup d’éléments ont paru dans les médias, y compris sur la situation médicale de Palmade tout comme un pré positionnement policier et juridique.

L’une des explications pourrait venir de… l’AP-HP.

Selon nos informations, plusieurs soignants se seraient connectés à son dossier médical, sans en avoir la nécessité, n’étant pas en charge de ce patient. Tant et si bien que des affiches ont été placardées pour rappeler que l’on a pas le droit de consulter le dossier d’un patient dont on a pas la charge. Il y aurait eu des dizaines de connexions par jour, y compris depuis des hôpitaux dans lequel l’humoriste ne séjournait pas. Comment est-ce possible ?

La particularité de l’AP-HP, c’est qu’un même logiciel est utilisé dans les 38 établissements qui le composent. Soit, dans l’absolu, 100 000 médecins, infirmières, infirmiers ou aides-soignants qui auraient pu s’y connecter.

Pour avoir accès à un dossier médical, il suffit que le patient ait déjà un dossier créé dans l’hôpital d’où l’on se connecte. Mais il est aussi possible de créer une fausse consultation depuis un autre hôpital, ce qui permet d’ouvrir un dossier, pour ensuite pouvoir y avoir accès.

  • Déontologie versus buzz

Une enquête interne pourrait être lancée, pour savoir quels soignants sont concernés. Cela ne devrait pas être très compliqué de le découvrir, puisque tout est traçable : chaque soignant a un code, et il suffira à l’AP-HP de remonter ce code pour savoir qui s’est connecté.

Serait-ce pour cette raison que l’AVC de Palmade, notamment, survenu le 25 février, a été communiqué à la presse si rapidement ? Une attitude évidemment contraire à la déontologie médicale, qui pourrait valoir aux contrevenants une peine de 1 an de prison et 15 000 euros d’amende, prévue en cas de non-respect du secret médical.

[…]


D’après un article signé de Laure Daussy. Charlie hebdo Web. Source (extraits)