Malgré l’avis de son médiateur, l’ex-Crédit lyonnais refuse de renflouer des clients plumés par des pirates.
Voilà maintenant un an que ces clients de l’ex-Crédit lyonnais, devenu LCL, ont été délestés de sommes allant de 1 000 à 89 000 euros sans pouvoir les récupérer. Cet été, « Le Canard » (13/7) a conté leur histoire : cinq mois durant, plus d’une cinquantaine de victimes déclarées ont vu leur compte fondre à l’occasion de virements vers l’étranger auxquels ils étaient… étrangers.
Le mode opératoire du siphonnage de compte est chaque fois le même ; pourtant, LCL refuse de reconnaître toute faille de sécurité dans son système. Et, donc, de rembourser ceux que la banque accuse d’avoir été « négligents ».
Sous-entendu : ces inconscients ont filé leur code à des pirates et même validé leurs opérations. Une « négligence » que la banque n’a jamais prouvée.
Les lésés ont entamé une procédure collective via l’association France Conso Banque. Le 20 février, le tribunal de commerce de Lyon a rejeté la demande de LCL de juger chaque cas dans les tribunaux de proximité.
Duperies téléphoniques
Dans la perspective d’une longue procédure sur le fond, plusieurs victimes ont fait appel au « médiateur auprès de LCL », espérant ainsi recouvrer, à l’amiable, les sommes envolées. Les conclusions de ce dernier viennent conforter la « bonne foi » des plumés. C’est le cas d’un plaignant dont la banque affirme qu’il a confirmé, au début de 2022, un virement via son « matériel de sécurité » (un ordi ou un téléphone sûr qui permet de valider l’opération).
Elle oublie juste de mentionner que la confirmation envoyée par SMS l’a été par un opérateur différent. « Le circuit de validation destiné au client a bien été détourné de son destinataire », conclut le médiateur dans un avis rendu en novembre, similaire à d’autres. Et d’asséner : « En droit, la banque doit rapporter la preuve de la négligence « grave » commise par son client. »
Comme ce n’est pas le cas, le médiateur recommande de rembourser le plaignant pigeonné de plus de 4 000 euros, envoyés à un inconnu en Allemagne après relèvement de son plafond et enregistrement de nouvelles domiciliations bancaires… sans que son conseiller sursaute.
Ces avis n’affolent pas non plus la direction de LCL, qui prend note des commentaires du médiateur mais décide de ne pas les suivre. Elle en a le droit : ces documents ne sont pas contraignants et ne peuvent être produits en justice.
De quoi ravir les différents plaignants. « Une fraude bancaire sur six n’est pas remboursée par les banques », rappelait ainsi la commission des Affaires économiques lors de l’adoption, le 11 juillet, d’une disposition visant à pousser les établissements bancaires à renflouer rapidement les lésés. Des victimes dont l’UFC-Que choisir évalue le nombre à 1,5 million par an. Montant total de la fraude aux moyens de paiement en 2021, selon la Banque de France : 1,24 milliard d’euros.
Ça banque !
Fanny Ruz-Guindos. Le Canard enchaîné. 08/03/2023
Le CL serait il en situation délicate? Il est peut-être temps pour ses clients de changer de banque. Quand une banque refuse l’évidence c’est qu’elle a des problèmes financiers
Il faut savoir avec le Directeur, j’ai une Directrice avoir des liens spéciaux. Maintenant ça roule. Avant, un pur sang du Montana, encore jamais monté…
Si je résume ton commentaire Bernard, depuis que la directrice « est montée » et que tu as des liens spéciaux, tout roule.
Ouai, une manière comme une autre, d’être bien avec la représentante bancaire…
Je suis taquin, ça oui, faut dire que la perche est là.
Amitiés
Michel