Retraites : La rue défie Macron

[…] Voici l’engagement qu’Emmanuel Macron a pris dans son livre titré « Révolution (XO éditions 2016) » dans lequel il écrit qu’il agirait pour adapter notre pays « à la marche du monde ». : « La soutenabilité des finances publiques ne se fera pas par une hausse des prélèvements obligatoires. La maîtrise des dépenses publiques repose principalement sur des réformes structurelles, la réforme des retraites notamment. »


Dans le Figaro de ce vendredi 10 mars, page 19, on peut lire un article de J.P. Robin,

l’un des journalistes économiques de ce journal qui parle franc, titré : « OUI, la réforme des retraites vise à rassurer les marchés financiers ».

C’est limpide ! Le combat de classe est donc frontal.

Un président de la République seul décide de tout à l’abri des regards, quitte à « griller » son gouvernement constitué de personnes, ayant toutes retournées leur veste dans tous les sens. Un gouvernement qui sera champion du monde du mensonge et de l’imposture. Et une droite qui n’a recueilli que moins de 5% des voix aux élections présidentielles fait sa loi depuis le Sénat, en brimant la discussion, en procédant par coups de force. Droite et macroniste se sont entendus sur l’idée de faire passer le texte contre le Parlement et le peuple en mouvement. Ils élargissent encore la crise politique qui perfore la société.

L’immense majorité des citoyens rejette cette contre-révolution, soutient le mouvement social et lui demande de tenir bon.

Nous sommes ici au paroxysme d’une crise démocratique aux multiples effets dangereux. Un pouvoir au service du capitalisme financiarisé, qui a menti sur quasiment tous les articles de sa loi, utilise tous les artifices non usités de la Constitution pour tenter de faire voter un texte sans l’approbation de l’Assemblée nationale.

[…]

Nous pouvons nous trouver à l’aube d’un véritable basculement. […]

Si M. Macron tente un coup de force pour appliquer [cette réforme des retraites] « coûte que coûte », il portera la responsabilité du risque d’aventure pour le pays. […]

C’est peut-être l’un des conseillers de l’Élysée qui en parle le mieux dans le journal des milieux d’affaires « l’Opinion » de ce vendredi 10 mars, page 3. Lisons bien l’article de Nathalie Segaunes : « le seul événement qui pourrait faire bouger le président, c’est un pays à l’arrêt, c’est-à-dire une grève générale reconductible, qui produirait un choc économique » confie l’un de ses proches ».

Il nous donne donc la voie à suivre !


Patrick Le Hyaric. La lettre du 11/03/2023. Source (Extraits)


6 réflexions sur “Retraites : La rue défie Macron

    • Libres jugements 12/03/2023 / 11:35

      Bonjour et merci Barbara pour ton commentaire.
      Toutefois, même si je suis de ceux qui militent contre ce projet de réforme, je pense qu’il ne faut pas (hélas) se faire d’illusions. La cinquième constitution permet, en détournant plus ou moins, certains articles, de faire adopter une loi sans tenir compte des assemblées, pas plus que des volontés populaires. Plus que contre Macron, c’est contre la cinquième constitution qu’il faut s’élever, jamais elle n’a été aussi triturée par un dictateur, au demeurant, même pas représentatif de la majorité des Français.
      Amitiés
      Michel

      • barbarasoleil 12/03/2023 / 11:42

        Laisse-moi y croire encore…
        J’y ai laissé sept jours et je continue…
        Amitiés.
        Barbara

        • Libres jugements 12/03/2023 / 12:15

          Je suis comme toi Barbara, je m’en voudrais de laissez-passer cette réforme sans avoir essayé de tout faire pour qu’elle ne passe pas.
          Les présences dans les manifestations dans ce département 07 sont significatives – d’autant que l’ex-maire d’Annonay, conseiller départemental PS puis député (07), et ministre macroniste Olivier Dussopt, parade.
          Oui, les Ardéchois croient à la force de la rue et pensent qu’elle doit permettre d’interdire l’adoption de la « x-ième » reforme du régime des retraites, son application…
          Dans le même temps, si le gouvernement passe en force, j’ignore les réactions populaires. La population française est de plus en plus appauvrie, l’emploi devient chaque jour plus précaire, le tout lié à l’évolution dramatique du coût de la vie, des différentes interdictions gouvernementales, etc.
          Il me semble revivre les 3-4 mois précédents mai 68.
          Amitiés
          Michel

Laisser un commentaire