Les années 2020 et 2021 resteront à part pour les créations d’entreprises, comme dans de nombreux autres domaines.
Le nombre de marques déposées en France a retrouvé un niveau normal en 2022, après deux années record en raison du bond de demandes générées par la pandémie, a indiqué mercredi l’Institut national de la propriété industrielle (Inpi). « Comme cela a été observé par de nombreux offices de propriété industrielle, la pandémie a entraîné la création de nouveaux services dématérialisés et donc de nouvelles marques », résume Pascal Faure, directeur général de l’INPI.
- Les poteries d’Alsace, Soufflenheim/Betschdorf et les couteaux Laguiole
Ainsi, en 2022, l’Inpi a enregistré 94 545 demandes de dépôts de marques, contre 113 070 en 2021 et 106 155 en 2020. Du côté des dépôts de brevets, les demandes ont été stables l’an dernier, à 14 747 contre 14 758 l’année précédente, des chiffres qui « montrent la résilience de nos entreprises », selon Pascal Faure, directeur général de l’Inpi.
« Il faut continuer à encourager nos PME et start-up à s’approprier la propriété industrielle. Elles sont encore trop peu nombreuses à l’intégrer dans leur stratégie de développement, alors même qu’elles sont les plus affectées par la contrefaçon », souligne le directeur général de l’Inpi.
Par ailleurs, deux nouvelles indications géographiques (IG) ont été homologuées en 2022, « portant ainsi à 14 le nombre d’indications géographiques artisanales et industrielles depuis l’entrée en vigueur du dispositif », précise l’institut Il s’agit des poteries d’Alsace Soufflenheim/Betschdorf en mars et du couteau Laguiole en septembre.
Concernant Laguiole, l’IG retenue par l’Inpi désigne une zone de production autorisée regroupant des communes des départements de l’Aveyron – où est situé le village de Laguiole qui a donné son nom au couteau mais aussi des communes de Lozère, du Cantal, de la Loire, de l’Allier et du Puy-de-Dôme, dont Thiers.
Jugeant cette décision « aberrante », le Syndicat des fabricants aveyronnais du couteau de Laguiole, en conflit avec les couteliers de Thiers, avait déposé en octobre un recours en justice contre la décision de l’Inpi.
Le Dauphiné Libéré. 09/03/2023
On se gargarise de la création de brevets mais ce ne sont pas des innovations de nouveaux procédés mais des vieilles marques. Cela montre bien la perte de capacité d’innovation de notre pays. Notre pays est en pleine décadence