Pierre-Edouard Stérin, peut-il être pire que Vincent Bolloré ?
… se lamente, sous le couvert de l’anonymat, la directrice d’une des maisons d’édition du groupe Editis à propos de Pierre-Edouard Stérin, le milliardaire investisseur dans des start-up, qui songe à racheter le groupe (Julliard, Plon, Perrin, Robert Laffont, 10/18, etc. ) au tout-puissant patron breton… « L’Express » (2/3) dresse un portrait gratiné de ce catho tradi, exilé fiscal en Belgique et inconnu du grand public.
A la tête de La Nuit du bien commun, qui organise des soirées de levées de fonds caritatives à l’américaine, Stérin finance des projets très orientés : « Judith », pour éviter que les femmes avortent, « Canto », qui défend les chants populaires, y compris identitaires ou nazis. Son Fonds du bien commun, auquel il a déjà reversé l’essentiel de sa fortune personnelle (800 millions d’euros), a par exemple financé le péplum contre-révolutionnaire « Vaincre ou mourir », produit par le Puy du Fou.
Mais, en affaires, il montre moins de charité et de scrupules.
Ce croyant sûr de lui, qui a un « plan sur vingt ans » pour atteindre la sainteté (sic), s’est associé, pour reprendre Editis, à Stéphane Courbit et à Daniel Kretinsky, à la réputation sulfureuse.
Or Bolloré, qui admire en Stérin « un homme qui va jusqu’au bout de sa cohérence », voit cet attelage d’un oeil favorable. Quant aux profs usagers des manuels scolaires Nathan ou Bordas, conçus au sein d’Editis, ils peuvent frémir devant les méthodes de ce rigoriste qui lorgne à droite.
Stérin est un maniaque de la notation sévère : il attribue des notes sur 10, dans un fichier Excel, non seulement à ses collaborateurs, mais aussi aux femmes avant de choisir son épouse, ou aux politiques de droite et d’extrême droite qu’il rencontre, les sommant de livrer leur « business plan pour la France »avant de choisir celui ou celle qu’il financera.
Pour l’heure, cet exigeant prof à l’ancienne trouve Marine Le Pen « intellectuellement limitée », Marion Maréchal trop approximative, Eric Zemmour peu avisé – « Un homme qui choisit mal sa femme choisira mal ses ministres. »
Car, outre la sainteté, Stérin, en toute humilité, s’est assigné comme objectif de sauver la France.
Au nom du Sacré Cœur !
Article signé des initiales D. F. Le Canard enchaîné. 08/03/1023
Nous avions déjà l’extrême droite de la droite, il faudra se méfier aussi de cette secte qui arrive sur le devant de la scène, l’extrême catho-tradi, mode inquisition… MC
Quand la religion se mêle de politique ça mène à l’Iran au Qatar à la Turquie d’Erdogan au Maroc de Hassan II et Mohamed VI à l’Espagne de Franco…