Revendication des médecins.

Après une grève début décembre, quelques milliers de praticiens libéraux se sont rassemblés mardi 14 fev. 2023 à Paris pour protester contre une loi favorisant « l’accès direct » à certains paramédicaux. Ils demandent aussi l’augmentation du prix des consultations.

Cabinets fermés et manifestation à Paris : les médecins libéraux ont continué à faire pression mardi, pour obtenir de meilleurs tarifs de consultation et bloquer une réforme qui facilite l’accès à d’autres soignants.

Quelques milliers de praticiens ont ainsi répondu à l’appel de tous les syndicats de médecins libéraux, des généralistes aux spécialistes, des internes aux remplaçants, et se sont rassemblés en début d’après-midi près du ministère de la Santé. Le cortège s’est élancé vers 13 h 30 en direction du Sénat, où la proposition de loi sur « l’accès direct » à certains professionnels paramédicaux (infirmiers, kinés, orthophonistes) devait être examinée en fin de journée.

Un « démantèlement de la médecine »

Un texte accusé de « mettre en danger la santé » de la population « en contournant la fonction de coordination du médecin traitant ». Les syndicats de médecins dénoncent ainsi un « démantèlement de la médecine en France » Même l’Ordre des médecins s’en est ému, pointant le risque d’une « médecine à deux vitesses » et annonçant sa présence dans le cortège.

Des arguments battus en brèche par le ministre de la Santé François Braun, pour qui le texte vise à « donner plus de temps de soin » aux médecins. La proposition de loi est aussi soutenue par les infirmiers.

« Donnant-donnant »

La colère des médecins provient également de la proposition de l’Assurance maladie d’augmenter les consultations de base de 1,50 € seulement. « Une provocation » pour les syndicats, qui n’attendent pas moins de 30 euros la consultation. D’autres réclament un acte à 50 euros, comme le collectif Médecins pour demain. « La négociation n’est pas terminée », a répondu sur France Inter le directeur de l’Assurance maladie, Thomas Fatôme, soulignant que son offre représente déjà 500 millions d’euros. Avant de recevoir à nouveau les syndicats jeudi, il s’est dit prêt à « aller plus loin dans ces revalorisations, mais dans une logique de donnant-donnant ».


5 réflexions sur “Revendication des médecins.

  1. bernarddominik 18/02/2023 / 16:42

    Ils défendent leur caviar et en voudraient même 2 pour 1. Et puis la concurrence peut emmener des comparaisons et ils n’aiment pas ça.

  2. marie 18/02/2023 / 18:17

    Bonsoir Michel, moi, je veux bien payer plus cher la visite chez mon généraliste, mais au moins être « auscultée  » ma dernière visite a durer 7 minutes montre en main. Bonne soirée Amicalement MTH

    • Libres jugements 18/02/2023 / 20:52

      Cet après-midi, j’ai assisté (pour suivre de temps à autre ma femme présidente fédérale) à une Assemblée générale d’une association locale. La présidente narrait ses déboires avec sa référente femme médecin locale (petite ville ardéchoise) : Citation :

        Vous reviendrez demain, je vous prescrirai les médicaments nécessaires à votre pathologie puis vous prendrez vos dispositions pour revenir le lendemain pour que je vous prescrive une ordonnance pour passer une radio…
        Mais vous pouvez pas me les faire aujourd’hui…
        Pourquoi croyez-vous que nous nous battons actuellement si ce n’est pour obtenir les visites à 50 €, en vous faisant venir trois fois, je respecte les consignes de mon syndicat et je suis en parfaite adéquation avec les remboursements de la sécurité sociale.

      Oui, c’est du foutage de gueule, un abus de pouvoir. Reste que 25 € la visite alors qu’il faut au minimum 7 ans avant d’exercer et dans le même temps, un plombier va facturer de 40 à 80 € son heure de main d’œuvre, qu’une coiffeuse… etc.

  3. Pat 18/02/2023 / 23:29

    Certaines visites ne valent pas 25 € (renouvellement d’ordonnances ou certificats médical…) d’autres valent plus…avec des responsabilités. Les décharger de certaines tâches n’est sans doute pas une mauvaise idée tant qu’il ne s’agit pas de justifier le manque de généralistes sur le terrain.

    • Libres jugements 18/02/2023 / 23:56

      En réalité, la sécu s’est délestée de personnels administratifs qui remplissaient, vérifiaient certaines tâches (demande d’invalidité, accident du travail, etc.) qui est maintenant du ressort des médecins ou de leur secrétariat. Dixit mon référent médical
      Amitiés
      Michel.

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