Émerveillements

Jamais au bout du mystère
Qui manoeuvre les saisons
Ni de cette branche lépreuse
Qui regorge de feuillage
Ni de l’élan des fleurs
Ou l’essor des bourgeons
Ni de nos terres percluses
D’où naissent les moissons


Jamais au bout du secret
De l’écroulement des feuilles
Talonné par l’hiver acide
Ni des touffeurs de l’été
Après la fronde du printemps
Jamais de terme
Aux arcanes de la vie
Jamais de fin
À nos émerveillements !


Andrée Chedid. Recueil « Rythmes ». Éd. Gallimard


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