
Antoine Chainas. Ed Gallimard – Collection « La noire ».
Cinq-cent-quarante et une pages qui vont rester dans un lieu lointain de la/ma mémoire.
Un livre passionnant, mais comment vous le décrire, comment le situer dans un classement littéraire.
Il est : conte ésotérique, narration d’un fait divers, pseudo-policier sans policier ni justice, une accumulation de détails -parfois à satiété, presque à l’écœurement- nécessaire dans le contexte de la narration… un peu de tout ça, un livre hors catégorie hors classement, mais qui vous imprègne…
… ou du moins qui m’a imprégné, ce qui ne veut absolument pas dire qu’il faut prendre ce genre de texte pour argent comptant, juste qu’il faut admirer le style, mais parallèlement, se détacher de son anxiété, de son pessimisme envers certaines sociétés. Un texte qu’il faut prendre comme un conte, point.
MC
Synopsis 4ᵉ de couverture (qui ne vous révélera rien et c’est tant mieux !)
Un accident de voiture au beau milieu de nulle part laisse une fillette orpheline et estropiée, Chloé, sauvée in extremis par trois hommes et une guérisseuse.
Trente-cinq ans plus tard, Yves et Bernadette, un couple de tueurs en série, sillonnent les routes dans un camping-car Transporter T3 Joker Westfalia en quête d’auto-stoppeuses.
Anna, une gamine témoin de leur premier meurtre de l’été, réussit à leur échapper et se réfugie au coeur d’un bois où une étrange femme boiteuse, entourée de renards, prend soin d’elle.
Dans ce bois vit une communauté coupée du monde moderne, au plus près de la nature et des mythologies du lieu tout en veillant à préserver quoi qu’il en coûte sa tranquillité et sa pérennité.
Quatre trajectoires, quatre histoires singulières qui se croisent, se heurtent, s’entremêlent, comme des fils qui se resserrent, comme une forêt qui avale ses visiteurs.