Mauvais pif

Le sens politique d’Edouard Philippe

Il doit l’avoir mauvaise, depuis dimanche 29/01/2023 au soir et la défaite de son candidat Thomas Mesnier, député sortant Horizons de la 1ʳᵉ circonscription de la Charente, battu à l’élection législative partielle par le candidat LFI-Nupes René Pilato.

D’autant plus que l’ancien Premier ministre s’était montré péremptoire, le 25 janvier, lors d’un petit déjeuner à Matignon avec Borne, Bayrou et Séjourné. Se livrant à une attaque en règle de Laure Miller, la candidate Renaissance investie par la majorité dans la 2e circonscription de la Marne, il s’était écrié : « Miller est une mauvaise candidate, c’est un très mauvais choix, elle n’arrivera pas à gagner, alors que Thomas Mesnier sera réélu en Charente ! »

Épilogue : Miller a été élue, et Mesnier battu.

Le pif politique, ça s’acquiert, paraît-il, mais ça prend du temps…

La défaite de Thomas Mesnier fait jaser pour une autre raison : Horizons avait refusé l’investiture de ses alliés de Renaissance et du MoDem, persuadé que son candidat n’en avait pas besoin pour gagner. Raté.

Finalement, tous les vieux griefs ressortent, parmi les Marcheurs. « Edouard Philippe rêve de constituer un parti alternatif à Renaissance, et non un parti complémentaire », déplore le chef des macronistes, Stéphane Séjourné. Qui rappelle devant ses proches : « Le MoDem n’a débauché qu’une poignée de députés En marche !, alors qu’Horizons s’est constitué en ne prenant que d’anciens Marcheurs (à commencer par Mesnier lui-même). Il n’a plus l’ambition de chasser sur les terres de LR, mais de concurrencer la majorité. »

Et ça va durer comme ça pendant quatre ans encore.


Article non signé lu dans le Canard enchaîné 01/02/2023


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