Désolé…

… de « poster » un article sur l’engrenage guerrier, actualisé par l’Otan européen et les USA, dans le conflit Russo-Ukrainien, mais le danger de son possible extension en conflit européen est bien présent, hélas, cent fois hélas ! MC


Nous entrons dans une nouvelle période.

Il y a eu les livraisons à l’Ukraine de la part de l’OTAN, d’armes dites « défensives ». Puis des systèmes de défense anti-aérienne, puis de l’artillerie tractée, puis des matériels de transport de troupes blindées.

Voici que les pays de l’OTAN sous commandement américain passent à la livraison de chars. Sachant qu’il faut au moins 3 à 4 mois pour former les différents corps de métier manœuvrant ces chars de plus en plus sophistiqués, et que la livraison elle-même prendra au moins 6 mois, les calculs des chancelleries et des États-majors sont une guerre qui va durer encore longtemps. C’est aussi sans doute le calcul de l’armée russe et de l’entourage de M. Poutine. Nous ne sommes donc ni dans la désescalade ni dans un processus de recherche d’un cessez-le-feu.

Mieux, après avoir obtenu ces chars Léopard 2 de la part du gouvernement allemand, couverts par une livraison de chars américains (M1 Abrams), voici que le président ukrainien réclame des avions de combat. Pourquoi faire ? Un avion de combat n’est pas une arme « défensive ». L’étape suivante risque d’être la demande de livraisons de missiles à longue portée ? Dans quel but ? Frapper le territoire russe au motif d’obliger le Kremlin à négocier ? C’est folie !

C’est un sur-engrenage aux conséquences immaîtrisables par aucun pays du monde. Malheureusement déjà, les Pays-Bas ont fait savoir qu’ils étaient prêts à franchir le cap. Il existe aux États-Unis dans les sphères du pouvoir et des services une réflexion sur la livraison de missiles de longue portée.

Et, une indiscrétion de l’entourage du pouvoir français me permet de savoir qu’on n’exclut pas la fourniture de bombes à sous-munition interdites par le droit international. Jusqu’où cela ira-t-il ?

Je me permets d’ajouter une réflexion. La livraison des chars est-elle liée à la destruction des chars ukrainiens par l’armée russe ? Dans ce cas, tous les propagandistes de la guerre nous racontent des histoires sur les « difficultés » de l’armée russe qui provoque dans l’est de l’Ukraine une véritable boucherie en reconquérant des positions stratégiques comme le relèvent plusieurs observateurs sérieux, non imbibés de cette propagande crachée à longueur de journée sur les antennes de télévision.

Ce sont les enfants, les femmes, les hommes qui souffrent et qui meurent en Ukraine. Entretenir la guerre revient à faire perdurer ces souffrances et ces destructions. Ce sont toujours les peuples les victimes des guerres, pas les possédants, pas les pouvoirs. De jeunes Russes servent aussi de chair à canon dans une aventure qu’ils n’ont pas réclamée. Ni eux, ni leurs familles. Et le peuple russe est tenu d’une main de fer afin d’étouffer les voix de la paix.

Les populations ukrainiennes de l’Est sont prises dans un déluge de fer et de feu avec ses deuils, ses drames, ses viols, ses corps à jamais blessés, ses destructions, pendant que les firmes capitalistes occidentales de la reconstruction, de l’armement, du numérique, de l’agro-alimentaire, de l’énergie, tapies dans l’ombre des malheurs se régalent. Leurs profits explosent au rythme des bombardements russes sur les populations ukrainiennes. Leurs mandataires politiques à Washington, Berlin, Paris ou Bruxelles reconfigurent le capitalisme pour lui donner un nouveau souffle.

Chaque bombe qui explose leur donne ce temps. Il faut en finir avec la guerre. Et pour y parvenir, il faut le dire, l’affirmer, le crier. Les peuples doivent le dire haut et fort.

Demain on leur demandera de nouveaux sacrifices pour payer la guerre comme au Danemark ou le gouvernement envisage déjà de supprimer une journée de congé pour payer les efforts de guerre. Des personnalités d’horizons divers réclament un cessez-le-feu et demandent d‘utiliser tous les moyens pour l’atteindre.

Dans un intéressant article dans Le Figaro, ce mardi 24 janvier, Renaud Girard, spécialiste des questions diplomatiques de ce journal, montre le rôle positif que pourrait jouer la Chine et conclut ainsi son texte : « la médiation chinoise a l’avantage d’offrir au président russe une voie qui lui sauve la face ; faire des concessions pour arranger l’ami médiateur chinois n’aurait rien voir dans le narratif russe, à céder en rase campagne face à l’Ukraine. Pour convaincre la Chine d’agir, la France et l’Allemagne, unies, devraient peser de tout leur poids ».

Voilà une piste à saisir, un acte à tenter en lien avec le secrétaire général de l’ONU bien trop absent à mon goût. Il est urgent, il est impératif pour la civilisation de parler de paix. De porter la paix et la sécurité humaine et environnementale


La lettre de Patrick Le Hyaric du 27/01/2023 Source (Extraits)


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