Abbaye Saint-Félix de Montceau (vers Gigean)
Située sur les hauteurs du massif de la Gardiole, dernier relief avant la côte toute proche, l’Abbaye Saint-Félix est posée, tel un vaisseau au milieu d’un océan de verdure. Elle domine la plaine et l’Étang de Thau, adossée à la mer Méditerranée. Ses ruines sont patiemment restaurées, et les jardins monastiques combinent jardin médicinal, potager et senteurs.
La date exacte de la fondation de Saint-Félix de Montceau n’est pas connue. Son existence florissante est attestée en l’an 1092. Elle comprenait à l’époque 7 religieuses obéissant aux règles bénédictines.
Grâce à de nombreux legs, dons et autres dots des religieuses, l’abbaye n’a cessé de croître et d’agrandir son domaine. Elle a connu son apogée au XIIIᵉ siècle. À cette époque, 56 religieuses y séjournaient. La chapelle romane devenue trop petite, elles firent construire la grande abbatiale gothique à la fin de ce siècle.
Une sulfureuse réputation Saint-Félix ?
Le XIVᵉ siècle fut celui des écarts pour Saint-Félix. Tant et si bien que le Pape dut envoyer un émissaire y rétablir l’ordre et faire cesser la « débauche ».
C’est à cette époque qu’est née la légende « Saint-Félix de Montceau, 12 nones, 13 berceaux »… Depuis de ce temps-là, les rumeurs de débauche qui entourent Saint-Félix de Montceau en font une abbaye toute particulière dans l’imaginaire local.
Le XVᵉ siècle, les guerres, les brigandages ruinèrent définitivement l’abbaye. En 1514, les collines de la Gardiole furent abandonnées par les dernières religieuses.




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