Combien faut-il de conneries dans ce gouvernement, avant d’etre viré ?
Darmanin est un champion.
En mai 2021, il fait voter la loi de sécurité globale, qui interdit le recrutement d’agents de sécurité privés n’appartenant pas à l’Union européenne et ne pouvant justifier d’au moins cinq ans de présence en France. Une sorte de préférence nationale pour gros bras.
Conséquence : il manquera du personnel pour les Jeux olympiques de 2024…
Dans un rapport confidentiel révélé par « Le Canard » (20/7), la Cour des comptes doute «que la branche professionnelle de la sécurité privée (…) puisse répondre aux projections des besoins » en personnel, estimés entre 22 000 et 33 000 par jour. Or le Conseil national des activités privées de sécurité (Cnaps) estime à 180 000 le nombre total des professionnels du secteur. Il va donc falloir recruter. Et pas qu’un peu…
Las, le Cnaps vient, lui aussi, d’augmenter ses exigences en matière de connaissance du français. Des contraintes qui pourraient, selon les professionnels, décourager une partie des prétendants. «Je ne sais pas ce qu’ils cherchent, mais nous commençons déjà à voir le nombre de candidatures chuter, explique au « Canard » un formateur. Il y a quelque chose comme 80 % d’Africains qui postulent. Imposer ces règles drastiques, c’est entretenir, voire aggraver, la pénurie de personnel. Après ce qu’il s’est passé au Stade de France (le fiasco autour du match Liverpool-Real Madrid), c’est malin. »
Djamel Benotmane, secrétaire général Paris de la CGT-Prévention Sécurité, renchérit : « Durcir les procédures de recrutement pour de futurs salariés auxquels on promet tout juste le smic et qui sont souvent victimes d’agressions verbales et physiques, c’est juste suicidaire pour notre profession. »
Pour pallier un prévisible « déficit capacitaire » pour Paris 2024, l’Intérieur mise sur une carte « sécurité événementielle », valable jusqu’au 1er octobre 2025. Une formule déjà utilisée en 2016, lors de l’Euro de football. Laquelle, d’après la Cour des comptes, avait alors « connu un succès mitigé », ne concernant que « quelques centaines de personnes ».
Pour obtenir ce sésame temporaire, un mini-cursus de 175 heures sera nécessaire. « Une formation au rabais, peste l’éducateur. Et puis, les employeurs préfèrent embaucher des salariés qu’ils conserveront par la suite. »
Pour tenter d’attirer les candidats, certaines boîtes proposent des « primes de cooptation » : si un vigile fait embaucher un autre agent, il peut toucher jusqu’à 300 euros.
Et une médaille en chocolat ?
Article non signé lu dans le Canard Enchainé.27/07/2022