Canicule et ressources en eau !

Dans les Alpes, la diminution de la ressource en eau s’annonce particulièrement menaçante.

Le lac de Serre-Ponçon, plus grande retenue d’eau artificielle de France, situé dans les Hautes-Alpes, devait atteindre le 30 juin son niveau d’eau optimal, nécessaire pour lancer une saison touristique fortement attendue après deux années de Covid. Mais, à cette date, la cote mesurée affichait déjà moins 9 mètres. En août, les prévisions indiquent moins 15 mètres.

Avec des températures maximales de 6 degrés au-dessus des normales, ce mois de juin dans les Alpes ressemble pour le géographe au fameux été caniculaire de 2003.

Production électrique au ralenti

EDF Hydro Méditerranée représentent 24 usines hydroélectriques et 16 barrages. Implantés sur les cours d’eau du Verdon, de la Durance, du Buëch et de la Bléone, ils concentrent 35 % de l’énergie produite dans la région.

EDF a dû faire des choix cette année. Depuis février, l’entreprise a diminué de 60 % l’activité hydraulique pour assurer l’irrigation agricole, l’apport en eau potable, l’alimentation des côtes pour le tourisme. Si le manque de production énergétique affectera bientôt les foyers – le nucléaire et autres productions hydrauliques comblent le déficit –, Sylvain Miralles évoque un « réseau tendu », en particulier en période de maintenance des centrales atomiques.

Inquiétudes dans l’agriculture

« Ce que nous vivons est douloureux et historique », résume Thomas Raso, maraîcher et délégué à la commission eau de la Confédération paysanne des Hautes-Alpes. « Dès la mi-juin, notre réseau collectif d’agriculteurs a décidé de réduire de 50 à 60 % les quantités d’eau prélevées dans la rivière. »

Anticipant même les restrictions de la préfecture, qui imposent 20 à 40 % de prélèvements en moins selon les départements, les agriculteurs ont dû faire le choix d’abandonner certaines cultures. Avec des rendements de moissons divisés de moitié, même pour les céréales les plus adaptées à la sécheresse, l’impact s’annonce majeur pour les agriculteurs, mais également pour les fermes d’élevage.

Le tourismes

Dans les gorges du Verdon, où l’économie repose essentiellement sur le tourisme, la sécheresse frappe différemment selon les endroits.

Le lac de Castillon, au nord-est de la vallée, est l’un des plus touchés. «  Je suis en fonction depuis 2008 et je n’ai jamais vu ça », confie Serge Prato, maire (divers droite) de Saint-André-les-Alpes, village aux abords du lac. Avec un niveau à moins 5 mètres, la baignade est interdite jusqu’à nouvel ordre.

Au lac de Sainte-Croix, troisième plus grand lac de France et attraction phare des touristes, le niveau d’eau est à moins 6 mètres de la normale.

Chantal Eyméoud, maire (LR) d’Embrun, conseillère régionale et présidente de la communauté de communes de l’Embrunais, évoque une situation délicate : « On voit des annulations dans les réservations »


Source (Extraits)


Une réflexion sur “Canicule et ressources en eau !

  1. jjbadeigtsorangefr 19/07/2022 / 23:19

    Quel réchauffement climatique?

Laisser un commentaire