L’INSEE le confirme.

… en 2022, les Français vont encore perdre du pouvoir d’achat !

Après la Banque de France, l’Institut national des statistiques et des études économiques (Insee) confirme le scénario d’une inflation forte – estimée à 2,3 % – associée à une croissance faible avec un rythme trimestriel compris entre 0,2 et 0,3 %, après un premier trimestre négatif.

La France éviterait donc la récession.

[…]

Pour l’heure, l’inquiétude porte surtout sur le niveau de l’inflation jugé « préoccupant » qui « appelle à la vigilance ».

Selon l’Insee, la hausse de prix se généraliserait et poursuivrait sa montée jusqu’en septembre avant de se stabiliser autour de 7 %. La poussée viendrait « majoritairement de celle des produits hors énergie », et particulièrement des produits alimentaires et manufacturés.

Une prévision « entourée d’incertitudes, concernant notamment la dynamique des cours du pétrole, du gaz et des matières premières dans les prochains mois ». Pour Frédéric Boccara, cette hausse des prix est bien plus systémique.

Et de lister quatre causes importantes et profondes.

  • D’une part, une « inadéquation entre la poussée de la demande, la réponse aux besoins face à une offre, une production très insuffisante ».
  • Mais également le fruit de l’énorme masse de liquidités venue arroser le pays sans production, ce qui a développé « une gigantesque spéculation ». Preuve, « les capitalisations boursières, la valeur du capital, ont progressé en France de plus de 60 % par rapport à 2019 », souligne-t-il.
  • Troisièmement, poursuit Frédéric Boccara, les comportements de marges des entreprises pour maintenir leur taux de profit contribuent à pousser les prix vers le haut. Sans oublier, « la structure de la production qui est très consommatrice en matières premières (lithium, cuivre, hydrocarbures…) ».
  • Si cette flambée des prix n’épargne personne, elle touche en revanche particulièrement les plus modestes, ceux vivant en zone rurale (+ 1 point), dans les petites villes (+0,4 point) les plus de 75 ans (+0,8 point) ou encore les agriculteurs (+ 1,1 point), liste l’Insee. Face à cette montée des prix, les mesures gouvernementales ont également montré leurs limites.

Selon l’Insee, le bouclier tarifaire et la remise à la pompe auraient permis de contenir l’inflation de 1,5 à 2 points. […]

L’Insee a également mesuré l’effet des mesures sur le revenu des ménages qu’Emmanuel Macron avait distillé dans la presse.

L’Insee a considéré la reconduction et triplement de la prime Pepa, la revalorisation de 3 % du point d’indice dans la fonction publique, de 4 % des retraites et minima sociaux, prime d’activité, suppression de la redevance télé…

Ensemble, elle améliorerait le revenu disponible brut des ménages d’un point seulement. Ce qui ne permettrait pas de compenser l’effet prix. Ainsi, le revenu des ménages baisserait de 1 % en 2022. […].

[…]


Clotilde Mathieu. Source (Extraits)


Une réflexion sur “L’INSEE le confirme.

  1. bernarddominik 29/06/2022 / 20:30

    Tout ça à été monté pour faire baisser le niveau de vie de la population afin d’ augmenter encore la rentabilité du capital. Il n’y a aucune raison pour que la guerre entre 2 pays dont le poids dans l’économie mondiale est minime et se mesure en millièmes puisse entraîner de telles pénuries

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