Comment va être financé l’audiovisuel public ?
Personne n’en sait rien. Pendant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron a annoncé la suppression de la redevance (138 euros par an) dès septembre, « une mesure de pouvoir d’achat », paraît-il.
Mesure que préconisaient avant lui Éric Zemmour, Marine Le Pen et Valérie Pécresse. Depuis ? Rien, ou presque. « Cela doit passer par un débat à l’Assemblée nationale sur le budget », a déclaré au Parisien la ministre de la Culture Rima Abdul-Malak, au lendemain du flop aux législatives du parti présidentiel. L’actuel chaos parlementaire renforce l’incertitude.
Au-delà de ressources hypothétiques pour 2023, les salariés de France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et l’INA s’attendent au pire.
« Nous discuterons de l’organisation. Et verrons si cela doit se traduire par une fusion ou par des modalités plus souples permettant de développer des synergies », a aussi lancé la ministre, dans la lignée d’un rapport sénatorial.
Fusion, le mot est lâché.
Après l’avoir envisagée au début de son premier mandat, Emmanuel Macron y avait renoncé, non sans qualifier au passage l’audiovisuel public de « télé de la honte » à cause de coûts jugés trop élevés.
Rapprochement de toutes les rédactions télé et radio, regroupement de France 3 et France Bleu, probables nouvelles suppressions de postes…
Le projet ne fait pas dans la dentelle. Et pour garantir l’indépendance de la future usine à gaz, le gouvernement promet juste de ne pas baisser les crédits en cours d’année. Mais pour les suivantes…
Contre cette réforme vue par beaucoup comme mortifère, les salariés de l’audiovisuel public étaient en grève ce 28 juin 2022. Ce n’est sans doute qu’un début
Richard Sénéjoux. Télérama N° 3781 – 29/06/2022
Il est visible que Macron veut prendre plus étroitement le contrôle de l’audiovisuel public, qui ne se distingue pourtant pas par son indépendance et sa liberté de ton, mais peu c’est déjà trop pour Macron
Macron comme la droite et l’extrême-droite veut supprimer tous les services publics, audiovisuel y compris…
Manager la société française par des entreprises privées est le rêve de tous les libéraux…
Une manière de dire, je ne puis rien faire, les entreprises sont seules décisionnaires, des rémunérations, des avantages sociaux (ou de leurs disparitions), etc.
En un mot, la volonté de garder uniquement le droit à émettre les billets, la surveillance au travers de la police/gendarmerie/militaires, la fiscalité, la justice… le reste serait « passé » aux entreprises privées.
Ce n’est pas ma conception d’une société démocratie égalitaire et au service de sa population.
Cordialement,
Michel