Mariage des prêtres, ordination des femmes, marginalisation du rôle des évêques et des prêtres… « Le Figaro » (16/6) s’est étranglé de stupeur en découvrant les propositions de réforme de l’Église que les évêques de France, réunis à Lyon le 15 juin, ont décidé d’envoyer à Rome. « Jamais l’Église de France n’avait voté et assumé un texte aussi radicalement réformateur », a gémi le quotidien.
Les évêques n’ont pourtant pas tourné casaque. Ils se sont empressés de préciser au « Figaro » qu’ils s’étaient contentés de transmettre (sans les approuver) toutes les propositions émises par 150 000 paroissiens dans le cadre du « synode sur la synodalité » (en clair : une réflexion collective sur le fonctionnement de l’Église) convoqué cette année par le pape pour rénover l’institution.
Affolés par les suggestions sataniques de leurs fidèles, les mitrés se sont évertués à les relativiser. Ils ont assuré qu’il ne s’agissait là que de la « pensée dominante d’une génération âgée de catholiques »qui auraient monopolisé une consultation boudée par les jeunes. Une manière très jésuite de laisser entendre que les envies réformatrices de leur Saint-Père ne seraient que des caprices de vieillard…
Article signé des initiales H. L. Le Canard Enchainé. 22 juin 2022
Effectivement on voit surtout des vieux dans les églises. C’est pas pour ça qu’ils sont gâteux. Mais les vrais réformes viennent toujours d’en bas.
Réformes ou pas les églises restent, et pas seulement celles d’obédience chrétienne, des instrument du pouvoir capitaliste.