… c’est pas glorieux !
Bravo les salopards abstentionnistes-anarchistes avec votre rébellion anti-tout. En ne votant pas, vous avez organisés un des plus grands bordels démocratique digne d’une IVᵉ république. Bien évidemment, il ne faut pas négliger le rôle de Macron et de ses affidés dans ce mêli-melo, dans cette arrivée tonitruante du RN, dans ce marasme. MC
Pour Mediapart : Ilyes Ramdani
Une gifle démocratique pour le pouvoir
Désavoué par les urnes, le chef de l’État se retrouve confronté à une crise politique et institutionnelle inédite. Le second quinquennat de ce président sans majorité s’annonce insoluble, à moins d’une recomposition encore difficile à imaginer.
Pour Télérama : Samuel Gontier
À 20 heures, les résultats (approximatifs) tombent, Jérôme Jaffré commente sur LCI : « C’est un séisme politique que nous vivons ce soir. » Ah non ! On avait dit qu’on ne dirait pas « séisme ». Parlons plutôt de secousse tellurique. « Ce qui s’est passé dans les urnes est très clair : une alliance de toutes les oppositions pour faire tomber les candidats macronistes. Des électeurs Nupes ont pu voter Rassemblement national dans des cas de duel entre majorité présidentielle et RN. » Et voilà, tout s’explique : si le RN obtient des dizaines de députés, c’est à cause des électeurs de gauche.
Sur LCP, le vénérable Laurent Cayrol fait preuve de la même clairvoyance : « Mélenchon a été tellement présent dans cette campagne, les médias ont tellement valorisé la Nupes que les électeurs se dont dit “non, pas ça”. Et y a eu un coup de barre à droite qui a profité au RN. » Et voilà, c’est logique : Mélenchon, la Nupes et les médias étaient tellement anarchistes d’extrême gauche que les électeurs raisonnables ont préféré voter RN plutôt que voir défiler les chars soviétiques sur les Champs-Élysées.
Pendant ce temps, sur France 2, le sondologue Brice Teinturier présente une étude sur les reports de voix : « Dans les duels Nupes-RN, les électeurs d’Ensemble à 72 % se sont abstenus, 16 % seraient allés voter pour la Nupes et 12 % pour le RN. » […]
Sur LCI, on se préoccupe d’une question bien plus cruciale : « Qui va prendre la présidence de l’Assemblée nationale ? — Moi j’ai une réponse, pavoise Ruth Elkrief. Y avait une candidate qui avait envie d’être présidente de l’Assemblée et qui vient d’être réélue : Yaël Braun-Pivet élue ! Et à 61 % !!! »
[…]
Jean-Baptiste Boursier, comme les représentants de LR-EM perclus d’éléments de langage, s’inquiète de la capacité du RN à collaborer avec le gouvernement. « M. Bardella, est-ce que vous allez voter non, toujours non, par principe, ou est-ce que vous allez parfois voter oui ? » […]
« Emmanuel Macron a perdu sa majorité mais aussi son positionnement politique, se désole Matthieu Croissandeau. Il marchait sur une jambe gauche et une jambe droite, aujourd’hui il n’a plus de jambe gauche. » Une grenade de désencerclement aura conduit à son amputation. Agnès Pannier-Runacher proteste : « La jambe gauche, elle existe, pardonnez-moi, j’en fais partie. » Et Christophe Castaner vient d’être élu président en Colombie.
« Ce qui a gagné, analyse Laurent Neumann, c’est le tout sauf Emmanuel Macron. Le 24 avril, les Français lui ont dit oui… » Sauf ceux qui ont voté pour l’extrême droite et ceux qui ne lui ont pas dit oui mais ont dit non à l’extrême droite. « Ce soir, ils lui ont dit non. » Les Français sont cons, un jour ils disent oui, un jour ils disent non.
Sur BFMTV, Amandine Atalaya réagit au flamboyant discours d’Élisabeth Borne : « Emmanuel Macron avait fait le choix de nommer quelqu’un qui n’était pas du tout politique. » [tiens donc sacré info. Diriger le gouvernement de la France, ce n’est pas du tout politique.] Jean-Baptiste Boursier interroge Agnès Pannier-Runacher sur l’implication de la Première ministre dans la campagne électorale : « Est-ce qu’elle vous a manqué sur le terrain ? — Ah non, Élisabeth Borne est connue pour sa force de travail extraordinairement forte… » Et pour venir de la gauche, comme l’ont seriné les éditorialistes de BFMTV lors de sa nomination. « … Pour son engagement pour les Français, elle a toute sa vie travaillé au service de l’intérêt général. » [des demandeurs d’emploi, au point qu’elle est devenue leur sainte patronne grâce à sa réforme de l’assurance chômage].
Sur France 2, […] Anne-Sophie Lapix sollicite un collègue : « Vous avez de nouveaux résultats, je crois. — Regardez, 438 députés validés par le ministère de l’Intérieur sur 577. » Le journaliste montre un tableau qui, surprise, ne tient pas compte de la décision du Conseil d’État d’agréger les voix des différents partis de la coalition Nupes comme sont agrégées les voix de la coalition Ensemble. Une énorme colonne Ensemble domine donc les partis de gauche éparpillés selon les vœux du ministère de l’Intérieur. La prochaine fois, je suggère à France 2 d’inviter Gérald Darmanin pour présenter lui-même les résultats qui lui conviennent.
« Le Rassemblement national, c’est la surprise de la soirée, s’ébaubit Darius Rochebin sur LCI. C’est inédit dans toute l’histoire. » Éric Brunet applaudit : « Le cordon sanitaire avec lequel on nous rebat les oreilles, le front républicain, ce truc ne marche plus du tout. » Malgré tous les efforts des chaînes info pour ne pas faire la retape d’Éric Zemmour. « Le plafond de verre ? On va peut-être arrêter de l’utiliser, cette expression. » On va plutôt utiliser l’expression « tremplin de velours ». Yves Thréard approuve : « La fameuse dédiabolisation, elle a marché. » […]
Pour Huffington Post
Les Républicains, sauveurs de Macron?
Une position enviable pour un parti qui a réalisé moins de 5% à l’élection présidentielle. De là à accepter la main des macronistes tendue dès 20h01? Pas forcément. Christian Jacob, le patron de la formation gaulliste a assuré qu’elle resterait “dans l’opposition” à Emmanuel Macron, douchant ainsi les premiers espoirs des troupes du chef de l’État.
« Pour ce qui nous concerne, nous avons fait campagne dans l’opposition, nous sommes dans l’opposition, nous resterons dans l’opposition », a-t-il ainsi martelé, depuis la rue de Vaugirard, le siège du parti.
« Dans ce contexte d’après élection présidentielle les LR ont obtenu de très bons résultats au second tour. Nous sommes dans la fourchette haute de toutes les prévisions faites depuis une semaine. Nous serons vraisemblablement plus de 60 députés », s’est encore félicité l’ancien patron des députés Les Républicains, en appelant ses troupes à être une « une opposition constructive » mais « une vraie opposition » à un chef de l’État qui « aura tout détruit ».
Difficile, dans ces conditions et après cette nouvelle salve de critiques, d’imaginer un futur pacte de gouvernement entre les deux camps. D’autant qu’à en croire les premières réactions des ténors des Républicains, toutes tendances confondues, ce dimanche, Christian Jacob est loin d’être le seul à préférer l’option soliste.
Pour La tribune de Geneve -Courrier Int.
Macron et le péché d’orgueil
L’échec d’Ensemble aux élections législatives peut-être “salutaire pour la démocratie”, observe la “Tribune de Genève”. Dans un éditorial, le journal suisse étrille la stratégie du président.
Ce n’est plus un rééquilibrage des pouvoirs, c’est un désaveu cinglant pour la macronie. Le président est pris à son propre piège. Emmanuel Macron s’est dispensé de faire campagne après sa victoire face à Marine Le Pen, mettant des semaines à nommer un gouvernement. Il a cru bon de choisir la moins charismatique des premières ministres, pour ne pas qu’elle lui fasse de l’ombre.
Pour l’humanité
Pas de majorité pour Macron, l’inquiétante percée du RN : le séisme politique des législatives
Les premiers enseignements de ce second tour des législatives :
- Le camp présidentiel obtient moins de 289 sièges. Sans majorité absolue il ne sera pas en capacité de voter seul les projets de loi du gouvernement. De nombreux ministres sont battus. Un remaniement en profondeur du gouvernement est incontournable. La première ministre Borne sauve son siège de députée, mais aura du mal à garder Matignon.
- À gauche, la Nupes devient la principale force d’opposition à l’Assemblée nationale.
- Le Rassemblement national réalise une percée inquiétante et obtient 89 sièges.
- À droite, le groupe Les Républicains est affaibli mais il pourrait devenir le faiseur de roi
Emmanuel Macron va pouvoir se livrer à son exercice favori, le »en même temps » …
Il est clair que l’Élysée a tout fait pour diminuer le nombre de députés NUPES au profit du RN.
Macron préfère le RN comme opposant, quitte à pactiser avec la tribu Le Pen.
Qui sème le vent récolte la tempête…