Baigneuse du clair au sombre

L’après-midi du même jour. Légères, tu bouges et, légers, le sable et la mer bougent.
Nous admirons l’ordre des choses, l’ordre des pierres, l’ordre des clartés, l’ordre des heures.
Mais cette ombre qui disparaît et cet élément douloureux, qui disparaît.
Le soir, la noblesse est partie de ce ciel. Ici, tout se blottit dans un feu qui s’éteint.
Le soir. La mer n’a plus de lumière et, comme aux temps anciens, tu pourrais dormir dans la mer.


Paul Éluard – Recueil « Capitale de la douleur »


2 réflexions sur “Baigneuse du clair au sombre

  1. bernarddominik 17/06/2022 / 8h56

    Il faut être initié pour comprendre cette poésie.
    A part quelques poèmes lumineux, j’avoue mon incapacité à comprendre Eluard.

    • Libres jugements 17/06/2022 / 10h39

      Bernard, Éluard te laisse pour une fois sans voix (rire moqueur)
      La production de Paul Éluard doit avant tout être inscrite en rapport des différentes périodes où il a écrit.
      Périodes agitées de différentes manières – Conflits : syndicaux, guerriers, instabilités gouvernementales et financières, mais également avec toute cette pléiade de mouvement artistiques, ou bien des essais se firent jours. Un période flamboyante au point de vue artistique, d’autant plus grandiose à cause des événements de l’époque…
      Après avoir dit cela, aimer, comprendre ou pas Éluard est de la sensibilité de chacun.
      Cordialement,
      Michel

Les commentaires sont fermés.