Ce lundi de pâques a beau être un jour férie…

… il n’en reste pas moins vrai que dimanche 24 avril avant 20h, il nous faudra retourner faire un tour dans les isoloirs et exprimer notre choix… MC

Nous sommes donc contraints de choisir entre le camp de « la raison capitaliste » et la cheffe de l’extrême-droite, dont le ravalement de façade est trompeur. Ce camouflage a été possible par l’entreprise commune d’un chroniqueur du Figaro, adepte de Pétain et de la « remigration », et du ministre de l’Intérieur en place, reprochant à la dame alliée de tous les proto-fascistes que compte l’Europe, d’être « devenu trop molle ».


En apparence donc, l’affiche du second tour est la même que lors de la dernière élection présidentielle. Mais le fond de l’air est bien plus inquiétant.Très inquiétant !

À force de souffler sur les braises de cette extrême-droite raciste, xénophobe, antisémite, anti-républicaine, le Président sortant aura, jusqu’au dernier jour de la campagne électorale, renforcé sérieusement le poison qu’il avait promis de combattre.


Il ne l’a pas fait. Il a même repris certaines de ses thèses dans des lois « sécuritaires » et « séparatistes » tout en insultant en permanence ceux qui ne seraient « rien ».


Comme à d’autres périodes, en Allemagne ou en Italie, l’extrême-droite s’appuie sur les colères attisées durant le quinquennat de M. Macron, lequel est contraint maintenant d’en appeler aux forces de gauche pour faire barrage au pire.


Dans l’unité, la gauche a répondu présente et prend des initiatives pour que Le Pen, alliée de Zemmour et de Dupont-Aignan, ne s’installe pas à l’Élysée.


Pas question de laisser les tenants de la guerre identitaire, de la préférence nationale, de l’abolition du droit du sol, de la disparition des lois antiracistes, de la remigration et de ses charters, du capitalo-nationalisme et son cortège de concurrence des travailleurs entre eux, de service aux plus fortunés, d’un coup de force constitutionnel caché sous les atours de la démocratie, prendre les leviers de l’État.


Utiliser, le 24 avril, le bulletin de vote qui porte le nom d’E. Macron, ne vaut en aucun cas approbation de sa politique antisociale et anti-démocratique de ces dernières années.


Le Président doit reconnaitre qu’avec moins de 28 % des suffrages il n’a aucun blanc-seing. Ses choix et ses propositions sont massivement rejetés. Il doit en tenir compte et changer sa manière de gouverner, modifier ses orientations au risque que nombre d’électrices et d’électeurs ne se déplacent pas pour aller voter au second tour.


Conscient que le « bloc d’hostilité sociale » est majoritaire, son seul appel vise à construire une grande coalition autour de lui. C’est un leurre qui vise à une « union nationale » au service des objectifs du grand capital.


Autrement dit, sur le fumier de la décomposition politique qu’il organise, il tente de créer un grand parti de gouvernement permettant d’amplifier le remodelage de la France aux canons de la mondialisation capitaliste tout en laissant se développer face à lui une force de droite extrême.


C’est le modèle politique des États-Unis qui serait importé pour boucher toute alternative politique.


Faire front contre l’extrême-droite aujourd’hui est donc essentiel. Ce funeste projet de ligotage de notre peuple et des travailleurs doit être mis en échec. Les forces existent pour cela.


En effet, la gauche et l’écologie politique représentent plus de 32% des suffrages exprimés. Ce léger progrès est tiré pour l’essentiel par les scores de Fabien Roussel et de Jean-Luc Mélenchon une nouvelle fois en augmentation. Il s’en est fallu de peu pour que ce dernier affronte le Président sortant au nom de la gauche au second tour. Sa capacité à mobiliser l’électorat populaire, plus du tiers des jeunes et une part majoritaire de l’électorat de gauche est remarquable.


L’abstention et la nature de ce refus d’aller voter de 10 millions d’électrices et d’électeurs constituent un nouveau séisme politique dans un contexte où les clignotants qu’allume le capitalisme financier sont d’un rouge vif : stagnation des salaires alors que tous les prix de tous les produits de première nécessité montent en flèche, aggravant la crise sociale, amplification de la crise démocratique, crise écologique, guerres et famines dans le monde. Besoin d’un droit nouveau à la santé pour toutes et tous, nécessité d’un projet moderne pour l’éducation et la formation accessible gratuitement pour toutes et tous…


Une immense majorité de nos concitoyens cherchent des réponses positives à ces grands enjeux. Elles n’existent pas dans le cadre du capitalisme qui n‘a que faire des êtres humains et de la nature.


Alors que le 2e tour est gros de risques et de périls, l’enjeu immédiat est de barrer la route à l’extrême-droite en utilisant, sans illusion, le seul outil pour ce faire : le bulletin E. Macron.


Cette expression électorale, l’utilisation de ce droit démocratique, va de pair avec la préparation des combats à venir contre les mandataires des puissances d’argent et la recherche d’une large unité de la gauche dans le maximum de circonscriptions avec des candidats communs pour un programme de législature au service des intérêts populaires et nationaux. C’est l’une des premières leçons à tirer du premier tour de l’élection présidentielle.


La lettre du 16 Avril 2022. Patrick Le Hyaric. Source (Extraits)


Voter blanc ou s’abstenir, facilitera l’accession de la personne qui arrivera en tête.

Oui, c’est avec beaucoup de restrictions que j’irais voter, mais c’est mon devoir d’utiliser le droit de vote. D’abord, pour éliminer la personne que je souhaites oublier le plus vite possible et tout autant, je fourbirais mes arguments contre la personne qui sera élue à 20 h, le 24 avril 2022. MC


3 réflexions sur “Ce lundi de pâques a beau être un jour férie…

  1. anne35blog 18/04/2022 / 9h04

    Oui, voter Macron est la seule façon de faire barrage, il nous faut absolument le faire !
    ( j’ai voté Mélenchon au premier tour)

  2. jjbadeigtsorangefr 18/04/2022 / 11h11

    Ami, l’entends-tu, le bruit sourd du pays que l’on enchaîne

    … pas d’hésitation, le vote Macron doit barrer la route à l’extrême droite et le rassemblement de ceux qui, bien qu’ayant voté pour lui au deuxième tour, ne veulent pas de sa politique doit amener suffisamment de députés pour l’empêcher d’exploiter en rond.

  3. Libres jugements 19/04/2022 / 9h42

    Je suis le premier (et certainement pas le dernier), a NE VOULOIR NI DE : Le Pen, NI de Macron, . Ces deux candidats se proposant aux électrices-électeurs lors de ce 2ᵉ tour 2022 comme gestionnaire de la nation pour un quinquennat.

    Mais, je voterai Macron ne voulant absolument pas de : Le Pen.

    Par contre, lors des législatives qui suivent le voterai pour des personnes affichées, partisan d’une gauche sociale et opposant à l’univers Macronesque et de son/ses mouvement affidés cireurs de pompe que sont autant LR-EM, le Modem, CDC, LR, et compagnie type nouveau mouvement de Z ou de Philippe le Havrais, certains PS spécialistes retourneuses-retourneurs de vestes et « Vert». Excluant toutes extrêmes droites.

    Alors oui, il ne restera que peu de candidats de partis, au programme réellement de gauche sociale et équitable… LFI, PCF (n’en déplaise à beaucoup), certains PS et écologistes… et puis POINT.

    Seuls sont les partis de gauche (de la vraie gauche) pensant d’abord sociale. Cette gauche qui bouleversent les codes de la finance, qui fait payer des voleurs de sueurs, les affameurs rémunérant avec des piécettes, ces distillateurs de pauvreté, Les mêmes bien calés au chaud dans leurs fauteuils de luxe, faussement outrés en constatant lors d’un reportages du 20 h, les queues de demandeurs se présentant auprès d’Associations caritatives, réclamant des ides sociales… ces gueux!

    Oui, je vais voter, oui je gueulerai contre ceux qui s’abstiendront, qui voteront blanc et même je serai dégoûté de voir la tête de celui/celle qui sortira du chapeau dimanche 24 avril à 20 h, parce que j’aurais par mon vote permis son accession.

    Mais, cela ne m’empêchera pas d’être optimiste et d’affirmer qu’à tout cela malheur est bon… et que les législatives, rectifieront l’emprise de l’élu grâce à une assemblée exerçant pleinement son rôle de régulateur grâce aux élus d’une gauche sociale

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