Avez-vous regardé « Cash investigation » mardi 01 mars sur France 2 ?
Oui, c’est sombre, mais c’est à voir pour prendre la dimension de ce qu’il ne faut plus laisser faire… regardez en « replay » c’est édifiant !
À titre personnel ayant été confronté (hélas et par obligation) aux pratiques dans les EHPAD, je n’ai pas été surpris, ni par le reportage, ni par le débat.
Tant qu’il sera question, comme en toutes choses, de rentabilité dans ce monde, il y aura des conséquence pour les résidents de ce type de foyer quel que soit le mode de gestion (publique, associative, privée) dans lequel des personnes sont placées, le plus souvent pour raison médicale, déficit de motricité, perte de mémoire…
MC
Ce qu’en dit « Libération » le 2 mars 2022
Personnel non diplômé, repas rationnés, effectifs insuffisants… Après le séisme provoqué par le livre « les Fossoyeurs » du journaliste Victor Castanet sur le « système Orpea » et les conditions de vie des résidents en maison de retraite, l’Assemblée nationale doit rendre ce mercredi matin le résultat de deux missions « flash » : l’une sur le rôle des proches dans la vie des Ehpad, l’autre sur les modèles de l’Ehpad de demain.
Le magazine Cash Investigation de France 2 s’est, lui aussi, attaqué à ces établissements à but lucratif. L’enquête, centrée sur le groupe Korian, a été diffusée mardi soir. Préparé depuis un an et demi, ce reportage devait initialement être diffusé au printemps, mais la chaîne a avancé sa diffusion pour mieux s’inscrire dans l’actualité, marquée par les révélations du livre de Victor Castanet.
Comme dans les Fossoyeurs, Elise Lucet et l’équipe de Cash expliquent avoir voulu « révéler les méthodes » des groupes d’Ehpad privés « pour maximiser leurs bénéfices, souvent au détriment du bien-être des résidents et des conditions de travail de leurs salariés ». Finalement, « les questions soulevées se rejoignent, notamment autour des coûts qu’on cherche constamment à baisser », explique la réalisatrice de l’enquête, Marie Maurice.
Cette émission est édifiante, elle éclaire à la fois les insuffisances des participations de l’état notamment en matière de personnels et le scandale de la prise de bénéfice sur le dos de la vieillesse. En finir avec les griffes du capital dans tous les domaine de la vie est une urgence vitale non seulement pour les personnes dépendantes mais pour le reste de l’humanité. Les jours heureux ne sont pas un mirage, ils peuvent devenir réalité si vous le voulez.
J’ai bondi lorsque la tôlière d’un groupe d’exploiteurs-exploitants ne voulant pas débattre avec des représentants de famille, d’anciens responsables salariés de ce genre de groupe, a niée l’ensemble du reportage de toute sa hauteur, méprisante a souhait stereotype de laplacée là à la tete d’un groupe pour la plus grande satisfaction des actionnaires ne voyant que des rtios financiers recuperés sur le dos des residents ou leurs parentés.
J’appartiens, section Retraités à l’Association des Directeurs au service des Personnes Âgées, qui vient de publier une plateforme intitulée :
CESSONS DE MALTRAITER LES VIEUX ET CEUX QUI LES ACCOMPAGNENT, en 44 mesures dont :
– déclarer la lutte contre la discrimination par l’âge cause nationale et modifier le vocabulaire
– interdire d’attacher et enfermer,
– s’attacher à la prévention tout au long de la vie,
– développer des nouvelles technologies qui respectent les règles éthiques,
– affirmer la liberté du droit de visite,
– affirmer le droit à la sexualité,
– bénéficier d’une alimentation équilibrée,
– fixer un plan d’investissement national dédié aux créations de postes,
– faciliter l’intervention des services à domicile et des services HAD en EHPAD,
– mesurer et communiquer sur la qualité du service rendu dans toutes ses dimensions,
– améliorer les conditions de travail grâce aux aides techniques,
– élargir les formations des directeurs, améliorer celui des cadres intermédiaires,
– comprendre que l’aide aux PA est un investissement,
– IMPULSER UNE POLITIQUE D’INVESTISSEMENT VERTUEUSE
– METTRE FIN AUX DETOURNEMENTS DES FINANCEMENTS
– DIMINUER LE PRIX PAYE EN ETABLISSEMENT PAR LE CREDIT D’IMPOT
– POSER LE DEBAT DES SOURCES DE FINANCEMENT ET SORTIR DE LA TARIFICATION ADMINISTREE.
Je n’ai bien évidemment pas tout repris, je suis solidaire de la démarche « qui consiste à ne plus taire les dysfonctionnements des politiques publiques qui épuisent les professionnels, délaissent les proches aidants, et contraignent les PA jusqu’à l’intolérable »
Merci Danielle pour ces précisions
Amitiés
Michel