… suite au précédent article… cette fois, il s’agit de voter et ne pas oublier de le faire.
Évitons la sempiternelle excuse, cela ne sert à rien de voter. C’est grâce à (à cause de) la forte abstention que Macron a été élu la dernière fois… Méditez-méditons… MC
De Jean-Luc Mélenchon, Fabien Roussel, Christiane Taubira, Yannick Jadot, Anne Hidalgo, les prétendants à l’Élysée veulent réformer la Constitution pour rééquilibrer les pouvoirs en faveur du Parlement. Si cela se produisait — mais si, les rêves peuvent se réaliser, il suffit de le vouloir et de voter pour la bonne personne à la présidentielle et aux législatives — il faudra compter avec un obstacle : la droite sénatoriale.
Stable, la Vᵉ République ?
C’est l’argument avancé par ses défenseurs, en opposition à la IVᵉ République, parlementaire, à laquelle colle à la peau un imaginaire chaotique de gouvernements qui s’effondrent les uns après les autres.
Mais la « stabilité » de la Ve paie un lourd tribut démocratique : un président qui concentre l’essentiel des pouvoirs, une Assemblée réduite à une docile chambre d’enregistrement, une élection reine qui éclipse les autres… « La crise de la représentation est arrivée à un point de non-retour, dans l’opinion de la rue. La gestion jupitérienne et verticale va à l’encontre de l’aspiration des citoyens à participer à la gestion publique. »
Entre autre il faut regarder de près le programme du candidat Fabien Roussel proposant une « nouvelle République déprésidentialisée », où le président n’aurait qu’un rôle de représentation de la nation et ne serait plus élu au suffrage universel. L’Assemblée, élue à la proportionnelle, serait le pivot du pouvoir. Les citoyens pourraient se saisir du référendum d’initiative populaire…
Les candidats de gauche s’accordent sur ce point : il faut faire la peau à l’hyperprésidentialisme. Pour Christiane Taubira, cela passe par une suppression du pouvoir de dissolution de l’Assemblée par le président et par la fin du 49-3. Anne Hidalgo préfère « limiter » le 49-3 aux textes budgétaires, mais propose d’instaurer le RIC, la proportionnelle et de reconnaître le vote blanc . « Pour nous, il est possible de transformer la Ve épublique de l’intérieur, de la rééquilibrer et de la démocratiser », assume le sénateur PS Éric Kerrouche.
Pas pour la FI, le PCF et EELV, qui veulent bien penser la République d’après. Jean-Luc Mélenchon et Fabien Roussel plaident donc tous deux pour une « VIe République ». Le candidat FI propose lui aussi d’inscrire dans la nouvelle Constitution le RIC, la règle verte, le droit d’avorter, ainsi que celui de mourir dignement. L’écologiste Yannick Jadot insiste, lui, sur la nature « fédérale » de son régime (avec plus de pouvoirs pour les échelons territoriaux), et propose un septennat non renouvelable .
Mais ces réformes risquent de se fracasser sur un récif : le Sénat. L’article 89 prévoit deux manières de réviser la Constitution : une majorité de 3/5 des votes des parlementaires réunis en congrès, ou un référendum après que députés et sénateurs se soient entendus sur la question. Dans les deux cas, les sénateurs LR sont incontournables…
En tout cas, lors d’une simple révision. S’il s’agit de faire tabula rasa, c’est une autre affaire. « Si les constitutions prévoient des instruments pour se réformer, elles prévoient assez rarement de quoi se saborder, souligne le juriste Benjamin Morel. Il s’agit de considérer que la Constitution précédente est à refaire, et d’en rédiger une autre ad hoc. »
Dans ce flou juridique, l’Assemblée constituante brandie par la FI pourrait être une solution.
Article composé (entre autres) de l’écrit de Cyprien Caddeo. Titre original : « Un consensus à gauche contre le régime hyper-présidentiel ». Source (Extraits)
Oui il faut voter mais après le 4 mars les parrainages risquent de redistribuer les intentions de vote. Une campagne compliquée par un étrange candidat qui dispose de ses parrainages sans être candidat. Le CC devrait les refuser
Si je partage les avis émis par Jean Jacques et Bernard, je vois mal les Membres du Conseil Constitutionnel nommés par le Président de la République, Celui de l’Assemblée Nationale et du Sénat mettre « sous cloche » le millier de soutiens engrangés par Le Président de la République en exercice, tant que la date limite de dépôt de candidature n’est pas atteinte…. Ils ne vont pas scier la branche, sur laquelle ils sont confortablement assis.