L’amende honorable, la vraie, réparation destinée à « rendre l’honneur », était une rude entreprise.
Elle consistait autrefois en une peine particulièrement infamante, réservé aux traîtres, parricide, faussaire, sacrilèges et séditieux de tout bois, qui devaient faire aveu publiquement de leurs crimes. Le condamné était conduit par le bourreau en personne, nu-pieds, tête nue, en chemise, la corde au cou, un cierge à la main pour faire bonne mesure, parmi les huées de la foule ravie.
Car ce traitement de faveur était réservé au beau monde ; on ne « montait » pas un tel cortège pour le premier diable venu – on l’exposait tout simplement sur la place, le carcan au cou.
C’était l’aristocratie de la honte de l’emmener ainsi. Le menu peuple accourait donc pour se réjouir d’assister aux infortunes d’un maître, qui de toute façon leur en avait fait baver des vertes et des pas mûrs !
Mais, pourquoi cette sanction n’existe plus de nos jours, cela aurait pu être drôle, revanchard, de voir défiler les : Cahuzac, Balkany, Fillon, Sarkozy… J’en passe et des meilleurs !
Extrait de « La puce à l’oreille ». Claude Duneton
Qui n’a pas son bracelet? Plus tu es condamné et mieux tu es réélu voir les Balkany, Juppé……