Le candidat Macron lève une armée d’apparatchiks bon genre
Portrait-robot de ces lieutenants : hommes, technos, anciens de Bercy, vénérant le business…
Qui va accompagner Macron dans sa marche vers un second quinquennat ?
L’un des mots d’ordre de sa seconde campagne est déjà choisi : surprendre, créer un « effet blast ». Cette candidature relevant du secret de Polichinelle et les principaux artisans étant déjà choisis, ça risque d’être compliqué !
Petite revue des troupes…
Les grognards qui rempilent
Sûrement désoeuvré, Alexis Kohler, 49 ans, secrétaire général de l’Elysée, reste, comme en 2017, le général en chef de la campagne électorale ; il préside déjà les réunions au siège de LR-EM.
Contraint de quitter le Château par la petite porte en mars 2019 à cause de Benalla — l’ex-gorille de Macron Ismaël Emelien, 34 ans, «participera activement à la campagne mais de manière bénévole », précise un proche du Président.
En recrutant des gardes du corps ?
Chargé des idées, Ismaël Emelien travaillera de nouveau avec un autre ancien du cab, le normalien David Amiel, 29 ans, aujourd’hui responsable de la stratégie grand public de La Poste. Un triomphe ! Julien Denormandie, 41 ans, chanceux, pourrait devenir directeur de campagne. A condition d’abandonner d’autres campagnes : celles de son ministère de l’Agriculture…
Quant à Clément Beaune, 40 ans, sous-ministre aux Affaires européennes, et à Stéphane Séjourné, 36 ans, expédié à Bruxelles pour diriger le groupe Renew au Parlement européen, ils défendront le bilan du Président en dehors du staff. Il y aura du boulot.
Les mercenaires de 2017 qui prolongent
Président de l’association de financement d’En marche !, Christian Dargnat, 56 ans, a «pleurniché pendant deux ans parce qu’il n’avait pas obtenu de maroquin », raille un Marcheur.
Cet ancien de BNP Paribas sait pourtant y faire. Alphée, sa boîte de conseil, engrange des contrats auprès de grosses sociétés (Casino, Veolia, etc.) qui le savent proche du Château. Comme en 2017, Christian Dargnat sera assisté d’Emmanuel Miquel (fonds d’investissement Ardian) et, en seconde ligne, de Cédric O, sous-ministre chargé du Numérique, ainsi que de Laurent Saint-Martin, 36 ans, député LR-EM du Val-de-Marne, sacré trésorier de campagne. Mission ?
Séduire de grands donateurs (leurs dons, hélas, sont plafonnés à 15 000 euros) et lever 5 millions d’euros pour financer la future campagne législative. Ah, si seulement Macron était le « président des riches » !
La seconde ligne qui reste en veille
Partie chez Adecco (intérim), Sibeth Ndiaye (tiens, une femme !), 42 ans, ex-porte-parole du gouvernement, n’apparaîtra pas dans l’organigramme de campagne. Mais l’appui d’une conseillère prête à « mentir pour protéger les président » (sic) peut s’avérer précieux. Très actif lors des précédentes réjouissances, Jean-Marie Girier, 37 ans, bombardé préfet de Belfort, n’est « pas dans la campagne, mais pas loin du Président », euphémise un proche de Macron. Un préfet aux ordres ? Impensable.
Les convertis qui s’incrustent
Proche de Cédric O, l’ancien collaborateur parlementaire PS Grégoire Potton, 33 ans, a été mitraillé chef opérationnel de la campagne, tandis que Clément Léonarduzzi, 42 ans — ex-Publicis passé à la com’ de l’Elysée —, devrait assurer celle du candidat. Qui a l’air d’en avoir drôlement besoin…
Odile Benyahia-Kouider. Le Canard Enchainé – 09/02/2022
Oui, çà fait beaucoup…. j’en connais, je ne citerai pas de noms… aux égos surdimensionnés qui portent et porteront une lourde responsabilité en mai.. si nous en prenons encore pour 5 ans, avec de lourdes conséquences pour la population…
Ce système sait mettre les moyens pour subsister.
Macron est une valeur sûre et ils vont miser un max pour qu’il soit réélu.
Les Français ne veulent pas changer de système.
Un seul candidat a des mesures anticapitalistes fortes et réalistes, on verra ce qu’il fera comme score.