Ce qui est caché derrière le projet/programme de tous les candidats de la droite, avec leur correction du salaire brut !
Attention grands dangers.
Si l’électorat de gauche, si nos concitoyennes et nos concitoyens attachés à la sécurité sociale, sans bouger à l’occasion des élections à la présidentielle et législatives, s’ouvrirait, bien malgré eux, une vaste entreprise de démolition de notre système de protection sociale.
Les candidats de droite, de M. Macron à l’extrême droite, ne le revendiquent pas ouvertement, mais leurs propositions, entre lesquelles les différences il y a l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette, y aboutissent toutes.
Pour préserver les intérêts du grand capital, les candidats : de M. Macron à l’extrême droite ; les uns et les autres ne veulent ni augmenter les salaires, ni bloquer les prix, ni diminuer les impôts indirects désormais baptisés « impôts de consommation » et encore moins augmenter les impôts sur le capital dit « impôts de production » (Ces mots nouveaux de la doxa libérale).
Tous en cœur […] ont trouvé un subterfuge.
[…] Il s’agit, en réalité, d’un subtil poison qui détruirait la sécurité sociale, c’est-à-dire la capacité de notre communauté nationale à protéger tous ses membres de la maladie, à améliorer les capacités de l’hôpital et les conditions des personnels de santé.
Voici l’entourloupe !
Pour les droites, afin d’augmenter le salaire net sans toucher à la répartition de la valeur créée par le travail, il suffirait de réduire les cotisations sociales des travailleuses et des travailleurs. En apparence le travailleur touchera plus, mais il le rendra au centuple en cas de maladie et par la faiblesse induite des pensions de retraite.
Ce que le salarié aura l’illusion de gagner d’une main, l’assuré social, il s’agira généralement de la même personne, le rendra de l’autre.
C’est la partie de la rémunération socialisée donnant les moyens de faire face à la maladie, au financement des hôpitaux et des retraites qui diminuerait d’autant. Seul l’employeur serait gagnant ! Et les recettes de la sécurité sociale seront d’autant affaiblies.
Mieux, où plutôt pire encore. La travailleuse, le travailleur, sa famille paierait le manque à gagner au prix fort, notamment par une augmentation de 2%, dans un premier temps, de la TVA. Cet impôt indirect le plus injuste qui ponctionne directement et lourdement le pouvoir d’achat populaire.
Plus fondamentalement, le transfert des cotisations sociales sur le travail, vers l’impôt, constitue une modification majeure de la conception même de la protection sociale universelle [que vous utilisez actuelement].
[…]
Intégrer plus avant la protection sociale au budget de l’État, en remplaçant des cotisations par des impôts, reviendra à subordonner l’efficacité (ou l’inefficacité) des politiques sociales à des considérations purement financières.
Pourtant, tout le monde s’accorde, en pleine pandémie, à reconnaître que grâce à notre système de sécurité sociale (certes imparfait et affaiblie par de multiples coups de canif) la crise a pu être amortie.
Si un tel projet aboutissait, tandis que les plus fortunés se tourneraient vers les assurances privées, les catégories les plus modestes, au premier rang desquelles se trouveraient celles et ceux se retrouveraient dans une situation d’[…] insécurité sanitaire.
[…]
C’est une autre cohérence que dessinent les macronistes et les droites de tout poil. Dans leurs conseils de campagne, dans des cercles parisiens de la pensée libérale, on mijote en ce moment les mêmes projets.
M. Pascal Perri, dans une chronique chez nos confrères « Les Echos » daté du lundi 24 janvier dévoile ce qui se trame : « Est-ce bien le rôle du travail de financer la santé et la famille » interroge-t-il ?
Et de conclure : « Il faudra tôt ou tard cesser d’accabler le salarié pour mettre un peu plus à contribution le consommateur »(1)
Ainsi les droites, qui feignent de répondre à la demande d’augmentation des salaires, construisent une arme de destruction massive de notre système de protection sociale. […] Ce projet caché, si nous ne le démystifions pas, annonce aussi une profonde période d’austérité pour faire payer au prix fort le remboursement de la dette par les catégories populaires.
Dans ces conditions, pour un électeur se réclamant de la gauche, s’abstenir reviendra a donné un blanc-seing à la destruction de la sécurité sociale. […]
Patrick Le Hyaric. Source (Extraits) https://www.humanite.fr/alerte-ce-que-cache-le-projet-droitier-dabaissement-du-salaire-brut-736091
- Pascal Perri est économiste et géographe, chroniqueur aux Échos et LCI.
Le problème n’est pas le transfert sur la TVA des charges sociales, car ce transfert autorise à faire porter sur les importations une part des charges sociales, payée jusque-là (contrairement à l’Allemagne) uniquement par les revenus et salaires, et pèse donc sur les coûts de production.
Le problème, c’est la baisse continue des impôts sur les bénéfices, et l’augmentation et la création d’un tas de taxes nouvelles, taxes sur l’électricité (30%) sur l’eau, l’essence, les divorces (3% sur les biens fonciers partagés), sur les assurances, sur les complémentaires santés (15%)…
Moi, je suis pour une augmentation de la tva sur les biens de luxe, grosses voitures, avions privés, bateaux de luxe, droits portuaires, bijoux, œuvres d’art, smartphones… ça me paraît plus juste qu’augmenter la tva sur les biens de base.
Sur la valeur ajoutée créée par le salarié est prélevée la part qui va lui revenir.
Cette part doit être la plus petite possible pour l’employeur, c’est le combat permanent qui l’oppose aux salariés.
D’aucuns appellent ça la lutte des classes et chacun se reconnaîtra facilement de quel camp il fait partie.
Une partie de la part qui revient au salarié est composé de deux éléments, le net qu’il perçoit et le salaire différé qui est la part versée sous forme de cotisations sociales appelées à tort part salariale et part patronale car c’est sur la seule valeur ajoutée par le travail qu’elles reposent.
La droite, l’extrême droite, comme Macron se vautrent dans l’injustice sociale en voulant faire croire que leurs mesures sont favorables alors qu’il n’en est rien.
Demandez le programme et votez pour celui qui réclame que le salaire brut soit augmenté et assure à la sécurité d’avoir les moyens de verser des prestations à la hauteur des besoins……..
Je suis d’accord sur le fond avec J.J. Badeigts mais indépendamment de la valeur ajoutée, les droits de douanes ne dépendant pas de l’État français le seul moyen de taxer les importations, c’est à travers la tva, car on importe plus que l’on ne produit. Une balance des paiements déficitaire, c’est le pays qui s’appauvrit. Augmenter la tva sur les produits de luxe en reversant le surplus au profit des comptes sociaux permet de faire payer plus ceux qui achètent Maserati Porsche Mercedes BMW Audi… voitures très chères qui après le pétrole sont le plus gros déficit du pays.
Renchérir le coût du travail ce n’est pas baisser les bénéfices, mais perdre des parts de marché.
Le monde qui nous entoure (même la Chine dirigée par un parti communiste) n’est pas socialiste néanmoins capitaliste, on peut s’agiter, pleurer, crier à l’injustice, ça ne changera rien, il faut apprendre à vivre avec et gérer au mieux des intérêts des classes populaires ces contradictions.
Dans ce cas, Bernard, pourquoi ne pas faire comme les USA en augmentant la TVA sur des produits d’importations quitte d’ailleurs a « pénaliser plus certains États que d’autres (pour des raisons X ou Y).
Ah! oui, cela s’appelle du protectionnisme… mais des pays dont les USA, le pratique sans se gêner, pourquoi l’État français ne le ferait-il pas…
Ah! oui, les lois européennes…
Part de marché… Produisons français ce que déjà nous savons bien faire depuis la nuit des temps et défendons ces productions becs et ongles, dans certains secteurs oui aux protectionnismes, interdisons (ou pénalisons fortement) ceux qui délocalisent même en Europe, exigeons la restitutions des aides/subventions diverses reçues pendant X temps, etc.
Voilà entre autres, pourquoi après avoir étudié les programmes-propositions, je voterais au moins au premier tour pour Fabien Roussel, le seul à faire des propositions sensées dans ce domaine comme dans bien d’autres et ce sera un vote utile de conforter à son organisation une place représentative qu’il mérite dans l’hémicycle dans le cadre des législatives qui vont suivre.
Bien évidemment, ce n’est que mon simple avis et je n’ai nulle visée qui amènerait à faire voter mes concitoyens, elles-ils sont bien assez grands chacun-e pour faire ce que bon leur semble.
Cordialement,
Michel