- Le copain Pétain,
- Le doigt d’honneur,
- Les guignolades devant le Bataclan,
- Les bastons néonazies au meeting de Villepinte,
- Les images pillées et utilisées pour le clip de campagne sans tenir compte des droits d’auteur,
- Les visites médiatisées sur la base militaire d’Abidjan,
- Les sorties sur les enfants handicapés que l’on mélangerait un peu trop aux autres…
- et, depuis lundi 17, une troisième condamnation, à 10 000 euros d’amende, pour provocation à la haine et injure raciale…
Avec le Zemmour Circus, pas le temps de souffler !
Après ça, le multirécidiviste se demande pourquoi il ne parvient pas à obtenir ses 500 parrainages. En voilà, une excellente question.
Il fallait voir, lundi soir sur TF1 (« La Bataille de l’Elysée », 17/1), son ami Philippe de Villiers, appelé à la rescousse, délivrer ses précieux conseils à Zemmour et à sa compagne, Sarah Knafo, sur l’attitude à adopter pour convaincre à coup sûr les maires.
Zemmour l’interroge : « Comment on peut les motiver ? »
Réponse de l’Agité du Bocage, très solennel : « Il faut dire aux maires : « Monsieur le Maire, je sais que vous êtes profondément démocrate, que vous voulez jouer votre rôle de filtre que la Constitution a voulu. Un filtre pour écarter les rigolos de kermesse. Eric Zemmour n’est pas un rigolo de kermesse. » » Quel génie, ce de Villiers ! Avec des amis pareils, plus besoin d’ennemis.
En plus du coup de main que cherche à lui donner LR (Voir la suite ci-dessous et pour le moment, pas le final hélas…) au candidat de l’extrême droite… qui devrait aussi songer à envoyer au front, son général et directeur de campagne, Bertrand de la Chesnais.
Pour la chasse aux parrainages, il serait parfait ! Cet ex-numéro deux de l’armée de terre à la retraite, auquel le ministère de la Défense reproche de s’asseoir sur la neutralité politique de l’armée (« Le Parisien », 16/1), maîtrise parfaitement le refrain de la victimisation électorale : « Je suis en disponibilité depuis le 1″ janvier 2018, donc libre de mes engagements, comme nombre de mes camarades qui ont un mandat électif. On a le sentiment que le pouvoir politique cherche à créer une polémique visant à nuire à un candidat. »
C’est vrai que Zemmour est bien incapable de créer tout seul des polémiques qui lui nuisent !
Article signé des initiales C. N. – Le Canard enchaîné. 19/01/2022
Valérie Pécresse et Guillaume Peltier naviguent ensemble dans le cargo Z
- Pécresse et les parrainages des maires… ou comment aider Zemmour !
La candidature d’Eric Zemmour et ses difficultés à recueillir les 500 parrainages nécessaires ont fait l’objet d’un examen minutieux, le 10 janvier 2022, au cours de la réunion hebdomadaire de l’équipe de campagne de Valérie Pécresse.
La veille, Geoffroy Didier, le directeur de la communication de la candidate, avait déclaré sur « Radio J », que les maires LR qui donneraient leur parrainage à Zemmour « s’excluraient d’eux-mêmes » du parti. Il s’est fait remonter les bretelles.
- « Jusqu’à preuve du contraire, le responsable des exclusions, c’est moi, a grincé Christian Jacob, le président des Républicains. On ne va pas commencer à rentrer dans ces considérations. La ligne de la campagne, c’est Valérie Pécresse. La discipline, c’est moi ! »
- « Il ne faut pas utiliser le mot « exclure » », a renchéri Bruno Retailleau, le patron des sénateurs LR.
- « Il faut que Zemmour soit candidat pour que Valérie ait une chance d’être au second tour », a ajouté Jean-François Copé.
- « Il faut que Zemmour ait ses signatures ! » s’est écrié Eric Ciotti, approuvé par Brice Hortefeux et Gérard Larcher.
Conclusion de Patrick Stefanini, le directeur de campagne de la candidate :
- « Il faut faire ça tout en finesse. »
Le bon mot de la réunion est, sans conteste, attribué à Pécresse :
- « Les maires LR doivent d’abord soutenir la candidate LR, a-t-elle déclaré, et ensuite parrainer (sous-entendu Zemmour). Parrainer n’est pas soutenir. »
Voilà qui rappelle la fameuse formule utilisée en novembre 1991 par l’alors ministre des Affaires sociales, Georgina Dufoix, à propos du scandale du sang contaminé : « Je me sens responsable mais pas coupable »…
- Une des raisons du ralliement de Peltier à Zemmour : son fichier LR et « peut-être, laissons-lui le doute » des promesses de « nominations gouvernementales », si…
Quoi qu’il en soit, sitôt bombardé vice-président du mouvement de Zemmour, l’ancien numéro deux de LR Guillaume Peltier a mis à la disposition de son nouveau chef le fichier des adhérents de son ancien parti.
« Un fichier personnel », a-t-il été précisé. Mais, pour Christian Jacob, il ne s’agit pas d’un vieux fichier, datant de l’époque où Peltier était le numéro deux de Wauquiez, mais d’un fichier beaucoup plus récent, qui regrouperait, toujours selon Jacob, au moins 200 000 noms d’adhérents LR.
Des adhérents auxquels Peltier a aussitôt envoyé ce mot doux : « J’appelle à nous rejoindre tous ceux qui ont aimé Philippe Séguin et Charles Pasqua, ceux qui ont eu le coeur battant lors des campagnes de Nicolas Sarkozy, ceux qui veulent que la droite reste la droite. »
Du grand classique, même si Pasqua et Séguin doivent se retourner dans leurs tombes respectives. Le mot de conclusion, « bien fidèlement », a encore plus fait grincer des dents, à LR. Et Jacob a donné des consignes précises pour trouver un candidat aux législatives qui puisse « nous débarrasser » de Peltier, qui est député de Loir-et-Cher depuis 2017.
Au fait, qui lui a donné l’investiture LR, il y a cinq ans ?
Lu dans les pages du Canard enchaîné du 19/01/2022
Connaissez-vous le jeu de « GO ». Un jeu de stratégie qui consiste à créer des territoires de plus en plus grands en « bouffant » des parcelles de territoire chez l’ennemi. Pécresse et les dirigeants du parti LR parient qu’Éric Zemmour ne « passera » pas le premier tour, Mais en faisant une campagne électorale très proche de lui espère récupérer les voix qu’il aura obtenues au premier tour, pour réussir à franchir un grand palier, voire à conquérir l’investiture suprême de la présidence de la république. MC
Valérie Pécresse sait parfaitement que Zemmour est sa garantie d’être devant Marine Le Pen. Elle fera ce qu’il faut, mais discrètement
Les jeux politiciens en pleine action, de quoi en dégoûter encore plus d’un pour aller voter.
Finissons en avec cette république qui tue la démocratie.