Du fasciste de service, qui s’il est élu, entend soustraire la loi SRU des obligations républicaines… mais c’est quoi la loi SRU, son utilité…
La loi SRU, dite « loi Solidarité et Renouvellent Urbain », dont nous venons de fêter les 20 ans, impose aux communes (en fonction de leur taille) de construire 25 % de logements sociaux sur leurs territoires.
Prise à l’échelle du pays, elle est le moyen le plus sûr de préserver la mixité sociale et dans les métropoles de s’attaquer à la gentrification. C’est d’abord cela qui est insupportable aux yeux de ce défenseur des nantis pétri de haine sociale !
Pour justifier sa suppression Zemmour utilise d’ailleurs deux arguments classiques de l’extrême droite, repris par Valérie Pécresse quand elle ressort le couplet des karchers : la lutte contre l’immigration et la stigmatisation des habitant-e-s des HLM.
Pour l’ex-chroniqueur de C News, avec la loi SRU « on essaime l’immigration et tous les problèmes de l’immigration ». Ces propos sont choquants, ils témoignent surtout d’une parfaite méconnaissance du logement social en France.
En effet, aujourd’hui 88 % des locataires du parc social sont de nationalité française. Nous sommes loin du fameux grand remplacement qu’il théorise à longueur d’ondes. Et alors même que 70 % des Français sont éligibles au logement social, que 2,2 millions sont en attente d’un HLM, supprimer la loi SRU, c’est empêcher des millions de personnes d’accéder à un logement.
Rappelons aussi que dans ce type de logements sociaux, les résident-e-s, ont été plus de 11 millions de personnes, à faire preuve d’une solidarité exceptionnelle, malgré la pandémie, en tenant le pays debout grâce à la poursuite de leur activité professionnelle. Je pense aux infirmières, personnels soignants, aux caissières, agents de nettoyage, aux éboueurs, à tous les salarié-e-s, également aux retraités qui sans ces logements sociaux ne sauraient où terminer leurs jours.
Ils méritent mieux que les insultes d’un homme condamné à plusieurs reprises pour des propos racistes, et qui passe ses vacances dans des hôtels à 1 000 euros la nuit.
Ayant logé dans des HLM, je ne peux laisser passer de tels propos qui assimilent le logement social et l’insécurité qu’il n’y a qu’en de très rares endroits très localisés, des lieux trop souvent délaissés par la communauté, les pouvoirs publics, l’état.
D’après un texte d’Eddie Jacquemart, Président National de la CNL.
Le mépris de cette classe pour les gens du peuple mérite qu’on la renvoie brouter le venin de sa haine dans des contrées lointaines.