Petit meurtre entre amis de la concurrence
Le non renouvellement du mandat d’Isabelle de Silva à la présidence de l’Autorité de la concurrence a plongé, on le sait, les spécialistes de la haute administration et de la presse économique dans d’insondables conjectures.
L’intéressée a avoué elle-même avoir été « surprise » (Franceinfo, 11/10) par cette soudaine disgrâce présidentielle, qui n’avait été précédée d’aucun signe avant-coureur.
Certains ont vu dans ce quasi-limogeage la volonté d’écarter une présidente jugée défavorable au rapprochement de TF1 et M6. Mais la réalité semble plus nuancée.
Emmanuel Macron reprochait avant tout à Isabelle de Silva son manque de dialogue avec l’exécutif sur les sujets sensibles. Elle ne fournissait aucun indice sur la décision probable des membres de la haute autorité.
Le président de la République n’était d’ailleurs pas le seul à se plaindre des silences de la présidente de l’Autorité de la concurrence. « Quand on ressortait de son bureau, on n’était guère plus avancé », explique un patron familier de l’instance.
Cette absence de plasticité a également déplu au vice-président du Conseil d’Etat, Bruno Lasserre, qui a oeuvré durant douze ans à la tête de l’Autorité.
Blessé de ne pas avoir été traité avec les égards dus à son rang, ce haut fonctionnaire s’est appliqué à « savonner la planche de sa successeure », dixit un conseiller d’Etat.
A la manoeuvre, Bruno Lasserre aimerait, aujourd’hui, caser un conseiller d’Etat à la tête de l’Autorité chère à son coeur.
« Le Château souhaite nommer une femme, assure de son côté un familier d’Emmanuel Macron. Mais pas forcément formée au Palais-Royal. Plutôt une candidate familière du monde de l’entreprise. »
Et totalement indépendante du pouvoir politique, cela va sans dire…
Article non signé – source « Le canard » 10/11/2021
Les nominations aux prébendes de la République, faites au bon vouloir du président, sont une marque de la corruption qui règne en haut de l’état, corruption favorisée par une constitution qui donne un pouvoir monarchique au président
Plaire ou déplaire ? il faut choisir entre la liberté et dégager, et le fil à la patte, manger son chapeau et rester… Cruel dilemme pour ceux dont les dents rayent le parquet..
To be or no to be It dépends of my mood. Etre ou ne pas être dépend de mon humeur …….