La grande illusion du progrès…

Même les plus grands défenseurs du capitalisme doivent l’admettre. Les inégalités se sont creusées un peu partout. Ballotté entre crise brutale et euphorie démesurée, la finance semble folle.

La croissance reste molle malgré le soutien continu et inédit des banques centrales. Des formes d’exploitations parmi les plus rudes se développent dans les pays dits avancés, frappant une population toujours plus large de travailleurs précaires et appauvris.

Des monopoles géants, dans le numérique ou ailleurs deviennent parfois plus puissants que les états. Et, surtout, la logique d’accumulation qui préside à tout cela entre en conflit évident avec la crise climatique qui, chaque jour, s’aggrave et menace humanité

D’où la question, est-ce que le capitalisme mettrait en danger le « bien commun » ?

Le capitalisme est le mode de production devenue hégémonique et dont la domination n’est plus guère remise en cause dans quasiment la majorité de la population mondiale, mais il semble pourtant ne plus pouvoir accomplir ses promesses initiales.

Résoudre cette contradiction n’est pas une tâche aisée sans modifier le mode de production, autrement dit, revoir la loi de la valeur et la propriété privée des moyens de production.

La réponse appartient en grande partie la population salariale. Aussi importe-t-il que cette population qui trop souvent néglige de se rendre dans les isoloirs pour exprimer leur choix de société, tant pour la présidentielle que pour les gilets législatives qui vont suivre, cesse de considérer que leur vote n’a aucune importance.


Article réalisé par MC, d’après des propos de Romaric Godin paru dans la revue du « Crieur n° 19 », titre : « L’innovation, potion magique de l’économie française ? ».

6 réflexions sur “La grande illusion du progrès…

  1. Sigmund Van Roll 28/10/2021 / 12h47

    J’estime que la crise de la Covid a détruit toute relation humaine réel grâce à Internet.
    Les gens préfèrent à présent se murer derrière la toile et ne faire que du virtuel.
    C’est franchement décevant.
    Les rencontres insolites ont été délaissées au profit d’une communication virtuelle.

    • Libres jugements 28/10/2021 / 13h10

      Bonjour Sigmund
      Peut-être as-tu raison.
      Peut-être aussi qu’il ne faut pas « tout » mettre sur le dos de la COVID, mais plutôt réfléchir et statuer sur les interdictions qu’elle a engendrées, interdictions largement orchestrées par le gouvernement (en réalité débordée depuis le début par cette pandémie, en très grande partie responsable du désordre dans les hôpitaux et l’obligation pour certaines entreprises d’organiser l’emploi en télétravail, de même que l’école à la maison, etc.)
      Peut-être aussi sommes-nous à la veille d’un de ses réveils qui risquent d’être très douloureux pour le gouvernement de la population (qu’il asservit de ces lois, obligations ou conseils en tous genres), de ce capitalisme outrancier qui nourrit un « certain Cercle » et pourri la vie du plus grand nombre. Raison pour laquelle je ne pense pas que la solidarité soit occultée par l’individualisme.
      Avec toute mon amitié
      Michel

  2. bernarddominik 28/10/2021 / 13h57

    Il ne faut pas se faire d’illusions le Web ne remplace pas le contact humain, il nous mûre dans une relation virtuelle et souvent à sens unique, l’interlocuteur voit un commentaire y répond mais c’est du différé, aucun rapport avec un contact humain où tout est immédiat. Le télé travail renforce la solitude. Et c’est finalement le rêve du patron qui craint la collusion de ses employés, les mouvements collectifs, la comparaison des salaires des situations. L’entreprise éclatée c’est du pain béni pour les patrons. En plus moins de locaux, d’électricité pas de frais de cantine, pas de pause café ou cigarette avec les collègues.

  3. bernarddominik 28/10/2021 / 14h06

    Je rajouterai un point sur les inégalités: il ne faut pas confondre fortune et revenu. La fortune basée sur des actions fluctue tous les jours et certains gros propriétaires se sont retrouvés ruinés en 48 heures. Donc parler d’inégalité en se basant sur la fortune n’est pas opportun ni dans certains cas significatif. Elon Musk à gagné 36 milliards en 24 heures et.peut les perdre aussi vite, ce gain de fortune n’est pas un gain de revenu. Mais nos médias avides de sensationnel se ruent sur ces fausses réalités les préfèrant à la vérité tangible. Il faut comparer ce qui est comparable. 1kg de pomme + 1 kilo de poires ça reste des pommes et des poires, ça ne s’additionne pas.

  4. jjbey 28/10/2021 / 18h38

    Le progrès est essentiellement utilisé pour accroître les profits.
    C’est le système qu’il faut changer et faire que le progrès profite aux humains.

  5. Danielle ROLLAT 31/10/2021 / 16h30

    Il dépend de nous qui trouvons que la situation actuelle ici et là est instable, inquiétante et dangereuse de tenter d’agir pour l’améliorer, c’est un vaste chantier !!!
    C’est aussi démoralisant.
    Nous avons l’opportunité d’apporter chacun notre contribution en avril (1ᵉʳ tour Présidentielle) mai (2ᵉ tour) et juin (législatives), mais il faut aussi ouvrir les yeux de ceux qui subissent, gobent, restent chez eux, sont désespérés, s’abstiennent, et qui sont et seront hélas, les grands perdants, nous avec, s’ils continuent de se fier aux larges appels du pied relayés par les médias en vue, qui tentent de polluer nos esprits à longueur d’antenne et de journaux vraiment enchainés (contrairement à un certain « Canard »)

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