Si, on peut.

Alors que s’est ouvert ce vendredi [03 sept 2021] à Marseille le congrès d’une “Union internationale pour la conservation de la nature”, posons-nous franchement la question : qui peut croire qu’un énième barnum institutionnel nous permettra d’inverser le cours de la débâcle environnementale ?

On fonce et on accélère allègrement vers l’extinction de la vie sur Terre (animale, donc humaine, car des végétaux vivront leur vie végétale) et on nous vante un « sommet pour limiter le désastre », voir « neuf jours pour sauver la vie sauvage » ?

Qui peut croire qu’un énième barnum sur le climat ou sur la biodiversité peut inverser le cours de la débâcle environnementale ?

 […]

Arrêtons-nous un moment devant un de ces gigantesques champs de maïs qui prolifèrent en France, destinés à l’alimentation animale (donc aux steaks qu’on peut acheter en se rendant en voiture dans une zone commerciale, entre deux ronds-points et trois zones logistiques).

Écoutons le silence de ce champ. Aucune chance d’y entendre la moindre mésange ni le moindre chardonneret, les insectes ne sont pas là non plus, et n’allons pas inspecter le sous-sol, pas de risque d’y trouver un ver de terre.

Le glyphosate fait son boulot. « La vie sauvage » a disparu.

On ne peut pas « renverser le modèle du jour au lendemain », n’est-ce pas ?

On ne peut pas non plus se passer d’importer du soja d’Amazonie pour nourrir « le minerai animal » des élevages concentrationnaires de Bretagne qui font fleurir les algues vertes ?

On ne peut pas limiter notre empreinte carbone ?

Si, on peut.


Vincent Remy – Télérama – Titre original : « Congrès de la nature à Marseille : halte au cirque ! » – Source (Extraits)

3 réflexions sur “Si, on peut.

  1. bernarddominik 07/09/2021 / 8h31

    La population mondiale augmentant sans cesse l’espace occupé par les hommes ne peut qu’augmenter.
    Sur un territoire de 550 000 km² avec 65 millions d’habitants en 50 ans la population a augmenté de 30% dans un siècle.
    Oui, serons plus de 100 millions avec une minorité noire de 30 millions.
    Nous aurons alors des tensions raciales comparables à celles des USA.
    Et il restera plus beaucoup de place pour la nature, avec une société éclatée

  2. Danielle ROLLAT 07/09/2021 / 21h44

    Et la France était agricole… des parcelles séparées par des haies, des arbres, des petits ruisseaux.. Aujourd’hui dans mon département d’origine, des grandes terres sillonnées par les engins, les petits paysans ont disparu, on ne peut plus aller chercher le lait, le beurre à la ferme, et encore moins le fromage artisanal de la fermière, ni même une douzaine d’oeufs… Oui triste changement d’époque, d’ambiance..

  3. jjbey 08/09/2021 / 18h47

    ON A LE CHOIX. La course au fric où la planète et comme on aime le fric puisque ses représentants sont régulièrement installés au pouvoir par les électeurs on peut faire une croix sur la planète.

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