L’écrivain Roberto Saviano publie « En mer, pas de taxis » (éd. Gallimard), plaidoyer dénonçant les « mensonges » sur l’immigration.
Pour aborder le drame des migrants en Méditerranée, plus que jamais d’actualité, son livre s’appuie sur les témoignages de photographes et la force de leurs clichés.
L’Italie, proche des côtes africaines, est une zone de transit des flux migratoires. Ce que tous les partis exploitent à des fins électoralistes en basant leur programme sur la criminalisation des migrants et de ceux qui se battent pour sauver leur vie en mer : les ONG. Marco Minniti, ministre de l’Intérieur en 2017, a imposé à celles-ci un « code de conduite » inacceptable.
C’est dans ce contexte que Luigi Di Maio, leader de Cinq Étoiles, a parlé de « taxis de la mer ». Tout le monde spécule sur les politiques de migration. Or, les flux ne peuvent être stoppés, seulement gérés. Il faudrait investir dans tous les segments de l’accueil et de l’hospitalité : ouverture de « couloirs humanitaires au sauvetage en mer », soutien aux migrants dès leur arrivée, dans leurs démarches d’installation et d’intégration, pour qu’ils aient des papiers et du travail. Aucune forme de cynisme sur le dos de gens désespérés qui en viennent à quitter leur patrie n’est acceptable.
Vous donnez la parole à des photographes (Paolo Pellegrin, Olmo Calvo…). Quel rôle l’image a-t-elle dans ce combat ?
Elle est un témoignage. Et les photographes, des témoins oculaires qui apportent la preuve de ce qui se passe. Certes, on peut fermer les yeux devant un bateau pneumatique dégonflé surchargé de monde, devant des photos de cadavres en mer ou des vidéos de gardes-côtes libyens tirant sur des migrants. Reste que mettre ces images au centre du débat est le seul moyen de gagner du terrain et de susciter l’empathie.
Quelle mesure attendez-vous?
Ce serait merveilleux, un rêve, si les politiciens pouvaient prononcer une phrase simple, mais révolutionnaire : « Les êtres humains d’abord, TOUS sans exception ». Les dirigeants politiques ont l’habitude de défendre les identités : « les Italiens d’abord », « les Français d’abord ». Or, ils ont un énorme pouvoir d’action. Si seulement ils en faisaient usage pour le bien de la communauté dans son ensemble…
Propos recueillis par Emmanuelle Skyvington – Télérama N°3724 – 29 mai 2021
America first clamait Trump…… on voit ce que ça donne cette culture de l’égoïsme quand on ajoute les blancs au-dessus des noirs, la pureté du sang…
Tu n’as pas choisi où tu es né alors un peu de compassion pour celles et ceux qui sont nés ailleurs ne ferait pas de mal.
Un raisonnement simpliste. Il serait plus logique d’exiger de ceux qui sont favorables à cette immigration clandestine d’être famille d’accueil et de subvenir à leur besoin le temps qu’ils aient un contrat de travail. Mon épouse, infirmière en psychiatrie, constate que la moitié des personnes ayant des problèmes psychiatrique sont des immigrés clandestins africains car ils n’arrivent pas à passer de leur société à la notre. Sur les BdR la moitié des incarcérations concernent des émigrés, pour les mineurs les immigrés représentent les deux tiers des faits de délinquance. En Suisse il y a un contrat de travail spécifique pour les immigrés qui permet de résoudre le problème de la retraite, en France un immigré peut travailler 10 ans il aura droit au minimum de retraite soit 840€ (1000 avec la réforme Macron) qui lui permettra de vivre en nabab s’il retourne en Afrique. Aujourd’hui la caisse de retraite du bâtiment paye des pensions de réversion pour des maçons répartis chez eux et mariés à des femmes qui ont 40 ans de moins pendant 60 ans, ce qui met le régime en difficulté. On a un système social bien compris et connu en Afrique, et ces gens qui nous crachent dessus sur internet, viennent massivement car ils savent parfaitement le gain à en attendre. Certes les boat people font pleurer dans les villas et les appartements de luxe, mais en créant un appel d’air ces gens, tout à fait consciemment et souvent financés par blackrock et cie, sont en train de détruire notre système social.
Bonjour Bernard.
J’ai lu avec attention ton commentaire.
Il faut plus que des allusions pour être pour ou contre l’émigration.
Ne donnons pas de grain à moudre au RN en relayant des propos de couloirs non étayés, donnons des chiffres réels.
Le plus simple (sans être simpliste j’en conviens) est de permettre a ceux qui veulent émigrer, de les aider à créer, trouver du travail dans leurs nations plutôt que de piller leurs sous-sols.
En toutes amitiés
Michel
Nos pays pillent les richesses des pays du Sud, y installent leurs obligés au pouvoir, assassinent ceux qui veulent résister à la mainmise néocolonialiste (cf Patrice Lumumba, Thomas Sankara, Ben Barka, Salvador Allende, …) leur font la guerre pour s’approprier les ressources, et l’on s’étonne que toutes les victimes de nos prédations essayent de trouver ici une vie meilleure, ce n’est que juste retour des choses.
Et sur une population européenne de plus de 513 millions d’habitants on ne peut pas crier à l’envahissement https://www.europarl.europa.eu/infographic/welcoming-europe/index_fr.html#filter=2019