Des lits vides faute de soignants.

À l’APHP, on sait pousser les murs.

Le 16 avril, l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière a ouvert une quarantaine de lits dans son ancienne cafétéria !

Pas peu fier, Martin Hirsch, le directeur de l’APHP, s’est même fendu d’un tweet vantant « le self transformé en un temps record en salle de réanimation ».

Objectif : accueillir des patients pour une durée courte, en attendant que des lits se libèrent dans d’autres services de réa. Las ! l’opération est en train de faire pschitt…

Secrétaire général de la CGT de la Pitié-Salpêtrière, Asdine Aissiou explique : « On est déjà en sous-effectif dans le reste de l’hôpital, ça n’a aucun sens. Qui va faire tourner ce service ? » De fait, alors que celui-ci est ouvert depuis un mois, aucun lit de réa n’a trouvé preneur.

Les services sont pourtant toujours en tension…

« Les renforts extérieurs à l’hosto ne veulent plus revenir ! affirme une infirmière de la Pitié. La direction a même voulu mettre des infirmiers des services de chirurgie et de pédiatrie, mais ces derniers ne peuvent se passer de leurs effectifs ! » Parce que les autres maladies osent continuer pendant la pandémie ?

Contactée par « Le Canard », l’APHP a boudé ses questions. En attendant, les réas restent pleines et le personnel de la Pitié-Salpêtrière est toujours privé de dessert.

Article signé des initiales J. C. – Le Canard enchaîné. 12/05/2021

Une réflexion sur “Des lits vides faute de soignants.

  1. Danielle ROLLAT 18/05/2021 / 22h00

    La faute à qui ? Il ne fallait pas supprimer les postes, ni les 100.000 lits, il ne fallait pas utiliser la T2A (la tarification à l’acte) qui a fait tant de mal.. Pourquoi avoir laissé 2 hôpitaux parisiens vides (Le Val de Grâce et l’Hôtel Dieu) en pleine pandémie, alors que leurs installations permettaient, selon nos amis urgentistes d’installer immédiatement des lits ? Cela aurait permis d’éviter de déprogrammer des interventions chirurgicales, des hospitalisations pour d’autres raisons, faisant ainsi aussi courir des risques aux patients pénalisés… Pourquoi ne pas avoir mobilisé DES LE DEBUT, les services d’hospitalisation privée ? Pourquoi transférer les hôpitaux Beaujon et Bichat à Saint Ouen, dans un futur hôpital neuf en perdant 400 lits d’hospitalisation au passage, et la fermeture d’un établissement en Seine Saint Denis, déjà sous équipée ??

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